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Pauline Marois à TLMEP la veille du scrutin: «ça pose problème», dit Legault

Pauline Marois à TLMEP la veille du scrutin: «ça pose problème», dit Legault
Pauline Marois, premier of Quebec, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, Dec. 13, 2012. Marois, premier of Canada's second-most populous province, reiterated her aim to move Quebec toward independence and said it values its relationship with the U.S. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images
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Pauline Marois, premier of Quebec, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, Dec. 13, 2012. Marois, premier of Canada's second-most populous province, reiterated her aim to move Quebec toward independence and said it values its relationship with the U.S. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images

MONTRÉAL - Pauline Marois n'a pas droit à un traitement de faveur en étant l'invitée du dernier épisode de «Tout le monde en parle» avant les élections provinciales, a plaidé dimanche l'animateur Guy A. Lepage.

Quelques heures à peine avant l'ouverture des bureaux de vote, le 7 avril, Pauline Marois sera dans les téléviseurs des chaumières du Québec, à heure de grande écoute.

La proximité entre l'heure de diffusion de la populaire émission radio-canadienne et le scrutin a fait sourciller du côté des partis d'opposition, notamment dans le clan de la Coalition avenir Québec (CAQ).

Dimanche matin, le chef François Legault a déclaré que la visibilité dont profiterait Pauline Marois à quelques heures du jour J «pos(ait) problème». Il remettait en question la façon dont l'équipe de production envoyait les cartons d'invitation pour la grand-messe du dimanche soir.

Depuis que l'émission a pris l'antenne, en 2004, le premier choix de la date est toujours offert au parti qui est au pouvoir. Vient ensuite la première opposition, puis la seconde, et ainsi de suite, en ordre décroissant du nombre de députés élus.

Pourquoi ne pas changer la formule et opter pour un tirage au sort étant donné le court laps de temps entre la présentation de l'émission et le scrutin?

Il aurait été «injuste» de changer le modus operandi cette fois, a plaidé l'animateur Guy A. Lepage en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

«Si on l'avait fait pour ce cas-là, là on aurait dérogé», a-t-il affirmé.

«On ne voulait pas décider nous-mêmes non plus, parce que là, on aurait pu parler d'interférence», a-t-il poursuivi à l'autre bout du fil, dimanche, en début de soirée.

Et de toute façon, la leader péquiste aura droit au même traitement que les prétendants à son siège. Elle pourrait même avoir un peu plus de fil à retordre avec certaines questions, aux yeux de Guy A. Lepage.

«S'il y a quelqu'un à qui ça va être facile de poser des questions corsées, c'est bien elle, a-t-il souligné. Elle est au pouvoir. C'est du concret.»

Si «Tout le monde en parle» attire des centaines de milliers de téléspectateurs à chaque semaine, l'émission compte aussi son lot de détracteurs — que l'on retrouve bien souvent sur les réseaux sociaux.

Guy A. Lepage ne tombera pas en bas de sa chaise si on l'accuse d'être complaisant avec la chef souverainiste en raison de ses allégeances indépendantistes. Loin de là.

«Depuis 10 ans, on s'est fait traiter de conservateurs, de marionnettes de (l'ancien premier ministre) Jean Charest, d'amoureux (du chef libéral fédéral) Justin Trudeau», a-t-il illustré.

«Dernièrement, on m'a dit que j'étais un péquiste à la solde de Harper. Je l'ai bien aimée, celle-là», a conclu Guy A. Lepage.

Les libéraux de Philippe Couillard, qui choisissaient en deuxième, ont quant à eux décidé d'envoyer le chef sur le plateau de l'émission la semaine précédant celle de Mme Marois. L'entrevue sera diffusée le 30 mars.

François Legault sera l'invité du 16 mars. Le dimanche soir suivant, le 23 mars, «Tout le monde en parle» fera relâche en raison de la diffusion du gala des prix Jutra.

L'entrevue de la députée Françoise David, du parti Québec solidaire, était à l'horaire dimanche soir. Les solidaires ont eu le dernier choix.

On cite souvent le passage du défunt chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, comme l'un des facteurs ayant contribué à la fameuse «vague orange» qui a déferlé sur le Québec au scrutin fédéral de 2011.

Cette entrevue avait néanmoins été diffusée le 3 avril, soit plusieurs semaines avant la tenue des élections (le 2 mai) qui ont permis au NPD d'accéder au statut d'opposition officielle à Ottawa, a rappelé Guy A. Lepage.

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