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Élections: la balle est dans le camp de la région de Québec

Élections: la balle est dans le camp de la région de Québec
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Si la donne électorale est immuable sur l île de Montréal, il en va tout autrement dans la région de Québec qui pourrait décider (avec le 450 et la Mauricie) qui gouverne et si ce gouvernement est majoritaire ou non.

La région de la Capitale s'est entichée d'abord de l'Action démocratique de Mario Dumont avant de tomber dans les bras de la Coalition Avenir Québec en 2012.

9 des 18 comtés remportés par François Legault lors des dernières élections sont situés dans la région immédiate de Québec: Portneuf, La Peltrie, Vanier-les-Rivières, Chauveau, Charlesbourg, Montmorency, Lévis, Chutes-de-la-Chaudière, Beauce-Nord.

Les libéraux ont mis la main sur 6 circonscriptions: Louis-Hébert, Jean-Talon, Jean-Lesage, Bellechasse, Beauce-Sud, Lotbinière-Frontenac.

Le Parti québécois s'y trouve en terrain aride. Agnès Maltais est la seule députée péquiste et elle a résisté à toutes les vagues depuis 16 ans dans le comté de Taschereau, au coeur de Québec. Pour trouver une autre députée du PQ il faut regarder vers Charlevoix sur la carte électorale et sa députée-PM, Pauline Marois.

Les plus récents sondages indiquent qu'il y a du mouvement dans les intentions de vote si bien que la domination de la CAQ tirerait à sa fin: 31-32, un petit 24 pour la Coalition.

La bataille pour le «cadavre de la CAQ», comme disent les autres partis, est sérieusement engagée.

Le député Gérard Deltell (Chauveau) soutient que la réalité est très différente sur le terrain.

«Je sais que le PQ et le PQ ont de grosses ambitions dans la région mais je ne vois pas d'engouement majeur et on cherche encore les pancartes», dit-il. Si les autres partis sentent le besoin de présenter de gros candidats, c'est qu'ils reconnaissent que la Coalition n'est pas délogée, fait-il valoir.

La CAQ récoltera le fruit de son travail studieux, d'ajouter ce dernier. «Nous avons fait nos devoirs et été très présents dans les dossiers locaux et, ça, les gens le reconnaissent. Marc Picard (Chutes-de-la-Chaudière) est là depuis 2003, Eric Caire (La Peltrie), 2007, et des députés sont établis depuis 4 ans. Notre programme est réaliste et responsable et le discours bien reçu, y compris par ceux qui travaillent pour l'État car ils savent qu'il y des gains d'efficacité. Il faut secouer le pommier et nous sommes la force déterminante à Québec».

«La joute va se passer à Québec», de conclure le député sortant.

Pour sa part, la ministre du Travail, Agnès Maltais, déborde d'enthousiasme. «Je suis convaincue que cette fois-ci je ne serai pas la seule députée de Québec à l'Assemblée nationale. Les sondages, bien sûr, mais je le sens sur le terrain. Québec n'est pas déconnectée du reste du Québec et on parle de la Charte, du projet de loi pour mourir dans la dignité, des régimes de retraite. Ça résonne ici aussi et nous sommes en croissance».

Elle refuse de s'avancer sur des prédictions, comté par comté, mais observe que «les dés roulent et il y a de l'action».

Du côté des libéraux règne également une certaine excitation face à des comtés prenables. Une source au PLQ qui refuse d'être identifiée affirme sans ambages «tous ceux qui votaient pour la CAQ tombent chez nous. On va passer l'aspirateur», s'emporte-t-il.

Le 7 avril, le Québec devra garder un oeil sur sa Capitale.

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