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Un cyber-jihadiste français condamné à un an ferme

Un cyber-jihadiste français condamné à un an ferme

L'animateur d'un site jihadiste français, qui avait publié des traductions en français de la revue de propagande d'Al-Qaïda, été condamné mardi à un an de prison ferme.

Le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable d'apologie et provocation au terrorisme et l'a condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis.

Dans son réquisitoire, le procureur a évoqué le "jihad médiatique" sur internet, "nouveau vecteur de propagande des terroristes".

L'animateur avait exprimé des "regrets" à son procès.

"C'était bête, très bête", "avec le recul, je regrette", a déclaré Romain Letellier, alias Abou Siyad Al-Normandy, musulman converti de 27 ans, accusé d'avoir publié des traductions de l'anglais de la revue de propagande d'Al-Qaïda "Inspire".

"On a traduit, c'était une erreur, je le reconnais", a-t-il dit.

Cheveux longs noués en catogan, longue barbe, il avait affirmé avoir agi ainsi par "devoir d'information" en se fiant simplement aux titres pour choisir les articles. Le tri qu'il effectuait consistait à supprimer les éléments "techniques", comme des plans de sabotages.

"Je ne me sentais pas responsable de ce qui était écrit dedans", a-t-il ajouté. "Mon but c'est pas d'inciter les gens à faire des choses en France ou aux Etats-Unis", a-t-il assuré.

Quid du message "Malheur à la France et malheur à son peuple" accompagné d'une photo de la Tour Eiffel, qu'il avait publié sur le site? "A ce moment là, j'étais pas fier d'être Français", a expliqué le jeune homme qui reproche à la France "d'être trop complaisante avec les Américains". Pour lui, il s'agissait d'un "mouvement d'humeur passager".

Il a été arrêté le 17 septembre par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans le Calvados (nord-ouest), où il réside.

Son incarcération avait été une première depuis une loi de décembre 2012 qui permet de placer en détention provisoire une personne mise en examen pour apologie d'actes de terrorisme ou provocation au terrorisme. Il encourt cinq ans de prison et 45.000 euros d'amende.

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