Un dirigeant du Hamas, au pouvoir à Gaza, a condamné mardi l'interdiction en Egypte par la justice des activités du mouvement islamiste palestinien, affirmant qu'elle "servait l'occupation israélienne".
"Une telle décision vise à étrangler la résistance et sert l'occupation israélienne", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, conseiller pour les Affaires étrangères du chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, espérant que cette décision ne se traduirait pas par "des restrictions à la circulation des personnes" à Gaza.
"Nous condamnons cette décision, que nous considérons comme choquante et répréhensible, dénoncée non seulement par le Hamas, mais par toutes les forces de la résistance du peuple palestinien, au moment où nous attendons de l'Egypte qu'elle soutienne le peuple palestinien", a-t-il ajouté.
Un tribunal égyptien a interdit mardi le Hamas, considéré comme la branche palestinienne des Frères musulmans, mouvement du président islamiste destitué Mohamed Morsi, décrété organisation "terroriste" par Le Caire en décembre, a annoncé une source judiciaire.
Depuis que l'armée égyptienne a destitué et arrêté le 3 juillet M. Morsi, seul président jamais élu démocratiquement du pays, le nouveau pouvoir instauré par les militaires réprime dans le sang ses partisans, notamment les Frères musulmans, et accusent le Hamas, qui dément catégoriquement, de "comploter" pour mener des actions violentes en Egypte.
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