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Ban Ki-moon en visite en Sierra Leone, où l'ONU ferme sa mission de paix

Ban Ki-moon en visite en Sierra Leone, où l'ONU ferme sa mission de paix

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est arrivé tard mardi soir à Freetown pour une visite en prélude à la fermeture effective de la mission de paix en Sierra Leone mise en place il y a 15 ans, a constaté un journaliste de l'AFP.

M. Ban a été accueilli à l'aéroport par le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères, Samura Kamara, et devait être conduit auprès du président Ernest Bai Koroma pour un entretien, a-t-on indiqué à l'AFP de source officielle.

Il doit participer mercredi à une cérémonie symbolique marquant la fermeture du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Sierra Leone (Binucsil), au profit d'une présence de l'ONU - à travers ses agences - "axée sur le développement", a-t-on indiqué de source onusienne.

Dans une résolution adoptée en mars 2013, le Conseil de sécurité de l'ONU avait décidé de proroger le mandat du Binucsil jusqu'au 31 mars 2014, date à laquelle le retrait de ce bureau "devrait être complètement achevé".

Le Binucsil a démarré ses activités en octobre 2008. Il est la dernière formule des opérations de paix de l'ONU présentes depuis 1999 en Sierra Leone, pays ravagé pendant une décennie par la guerre civile (1991-2002) ayant fait 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.

La toute première des missions de paix, la Minusil, avait été créée en octobre 1999, avec des effectifs ayant atteint près de 17.400 personnes au plus fort de ses activités.

En juin 2010, Ban Ki-moon s'était déjà rendu à Freetown où il s'était déclaré "impressionné par la vitalité de la société civile sierra-léonaise après l'épisode tragique de la guerre".

Dans un rapport sur le Binucsil publié fin février 2013, il a estimé que "depuis 2002, la Sierra Leone a accompli des progrès remarquables avec l'appui" des Nations unies.

"Au cours de ses 15 années d'activité dans ce pays, l'ONU a aidé le gouvernement, les organisations de la société civile et les institutions et organisations nationales pour la mise en oeuvre des accords de paix, la tenue de trois élections libres, régulières et crédibles, le relèvement national, la transition vers l'exécution d'un programme plus global de consolidation de la paix, la promotion de la bonne gouvernance et des droits de l'homme, et le renforcement des capacités des institutions nationales", le tout en collaboration avec "les gouvernements sierra-léonais successifs" et "l'engagement constat des partenaires internationaux", a expliqué M. Ban.

"Le retrait du Binucsil ne doit pas servir de prétexte à une réduction des flux d'aides à destination de la Sierra Leone et il est indispensable que les donateurs lui apportent un soutien accru", a-t-il plaidé.

Après la guerre, la Sierra Leone a longtemps été marginalisée par les investisseurs étrangers. Mais le retour de la stabilité politique et d'importantes réformes économiques ont, depuis, changé la donne et y attirent des investisseurs intéressés notamment ses richesses minérales (diamant, or, bauxite...).

Ce pays de quelque 5,6 millions d'habitants reste cependant un des plus pauvres au monde.

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