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L'animation française brille aux Oscars, quatre ans après "Logorama"

L'animation française brille aux Oscars, quatre ans après "Logorama"

Quatre ans après la victoire de "Logorama", le film franco-luxembourgeois "Mr Hublot" a remporté dimanche l'Oscar du court-métrage d'animation, témoignant une fois de plus de l'attrait international de l'animation française.

Signé par le Français Laurent Witz et le Luxembourgeois Alexandre Espigares, "Mr Hublot" raconte la rencontre, dans un monde rétro-futuriste, entre un homme-robot taciturne et un chien-robot quelque peu envahissant.

Le film s'est imposé face au mastodonte Disney, qui semblait pourtant assuré de remporter l'Oscar pour son virtuose "Get a Horse!", qui pastiche les premiers dessins animés de Mickey en noir et blanc.

"Mr Hublot" rejoint ainsi le brillant "Logorama" de François Alaux, qui avait remporté l'Oscar en 2010. Le film décrivait une course poursuite décoiffante dans les rues de Los Angeles, convoquant les personnages publicitaires ou les mascottes de marques les plus connues, alors que l'ensemble des bâtiments de la ville avaient été transformés en panneaux publicitaires géants.

D'une beauté formelle saisissante, "Mr Hublot" a bénéficié du travail du sculpteur Stéphane Halleux, qui a créé de "fantastiques maquettes et personnages", a expliqué Laurent Witz à la presse, dans les coulisses du Dolby Theatre, après avoir reçu son trophée.

Dans un entretien à l'AFP quelques jours avant la cérémonie, M. Witz avait expliqué le succès du film par le fait que "malgré l'aspect technique, qui a été très difficile, le coeur du film reste sa poésie et son univers original".

Après la cérémonie, il a précisé qu'il développait maintenant "une idée pour un long métrage d'animation et une série télévisée. Nous travaillons beaucoup sur cette nouvelle étape".

Le film, dont la réalisation s'est étalée sur plusieurs années, est le fruit d'une coproduction entre la France (30%) et le Luxembourg (70%), à travers deux sociétés créées par les deux réalisateurs.

Interrogé sur ce qu'il allait faire de son Oscar, Laurent Witz a été pris de court. "Je ne pensais pas avoir un Oscar dont je n'y ai pas réfléchi. Mais vous savez, ma maison est toute petite donc je vais essayer de lui trouver une place".

Alexandre Espigares, qui ne s'attendait pas à ce que la statuette soit si lourde, a évoqué en blaguant l'idée de l'utiliser "pour faire du sport".

Un autre film d'animation français, "Ernest et Célestine", était en lice dimanche soir. Mais le film de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner a dû s'incliner devant "La reine des neiges" de Disney.

Ce n'était pas la première fois que les Français étaient en compétition pour le long métrage animé: en 2012, "Une vie de chat" de Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol avaient été nommé, un an après "L'illusionniste" de Sylvain Chomet, déjà en lice en 2004 pour "Les Triplettes de Belleville".

Le court métrage n'est pas en reste. En 2010, "Logorama" s'était imposé face à un autre film français, "French Roast" de Fabrice O. Joubert. Et l'année suivante, Bastien Dubois avait tenté sa chance, sans succès, avec "Madagascar, carnet de voyage".

rr/jh

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