Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Crimée : toutes les bases militaires ukrainiennes encerclées par des forces pro-russes

Crimée : toutes les bases militaires ukrainiennes encerclées par des forces pro-russes

Des hommes armés de fusils d'assaut prenaient position lundi autour des installations militaires en Crimée, tandis que les autorités annonçaient que toutes les bases ukrainiennes de la péninsule étaient désormais encerclées par des forces pro-russes.

Kiev a déclaré lundi que des militaires russes continuaient de débarquer massivement en Crimée et un porte-parole du ministère régional de la Défense a indiqué à l'AFP que des hommes armés étaient déployés autour de toutes les installations militaires.

Toutefois le porte-parole, Vladislav Seleznev a insisté sur le fait que l'Ukraine contrôlait toujours toutes ses bases après que des soldats dans un geste de défi eurent refusé d'en céder le contrôle.

"Toutes les bases en Crimée sont encore sous le contrôle de l'Ukraine mais sont encerclées", a-t-il dit, ajoutant qu'en dépit des tensions il n'y avait eu jusqu'alors aucune éruption de violence.

"Aucun coup de feu n'a été tiré, à l'exception d'un tir de semonce hier à Belbek (près de Sébastopol) par les Ukrainiens", a-t-il dit.

Des journalistes de l'AFP ont vu dans divers lieux de la péninsule des hommes armés dépourvus d'identification, mais qui étaient probablement des soldats russes, prenant position ou confortant leur position devant des casernes ukrainiennes.

Selon le ministère ukrainien de la Défense, la Russie a déjà envoyé 6.000 soldats supplémentaires en Crimée, qui abrite la flotte russe de la mer Noire, alors que cette région autonome russophone est plongée dans le désarroi depuis la chute le mois dernier du président Viktor Ianoukovitch soutenu par Moscou.

Des hommes armés supposés être aux ordres Moscou ont pris le contrôle la semaine dernière des principaux bâtiments gouvernementaux et des aéroports de Crimée.

A Simféropol, capitale de la Crimée, le Parlement, dont un commando pro-russe a pris le contrôle, a voté l'organisation le 30 mars d'un référendum pour davantage d'autononie et a limogé le gouvernement local dont le Premier ministre désigné par Kiev.

Selon l'AFP, des hommes armés ont encerclé lundi la base militaire ukrainienne de Bakhchissaraï, à une trentaine de kilomètres de Simféropol.

Une vingtaine de soldats étaient visibles autour de la petite base, qui selon des médias ukrainiens est un dépôt de la marine.

Son commandant, Sergueï Stetchenko, a déclaré aux journalistes que ces soldats leur avaient donné l'ordre de leur céder leur installation et leur stock d'armes.

"Nous ne pouvons agir ainsi, nous avons prêté serment à l'Ukraine", a-t-il dit, refusant de fournir davantage de détails au sujet de la base et de préciser le nombre de soldats qu'elle compte.

"Ils ne veulent pas tirer sur nous, nous ne voulons pas tirer sur eux", a-t-il dit, "mais s'ils commencent, nous riposterons".

Des centaines d'hommes armés continuaient de faire face dans un climat très tendu à des soldats ukrainiens à Pérevalne, qui abrite la 36è brigade des gardes-côtes ukrainiens, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Simféropol.

Un millier d'hommes armés avaient bloqué dimanche l'entrée de l'unité des gardes-côtes et leur avaient intimé de se rendre ce qu'ils avaient refusé.

A Sébastopol, bastion pro-russe, des reporters de l'AFP ont indiqué que quelques hommes armés non-identifiés et en tenue de camouflage et une foule d'habitants pro-russes bloquaient une entrée du quartier général de la marine ukrainienne en Crimée.

Dans un retournement spectaculaire, le commandant en chef de la marine ukrainienne, l'amiral Denis Berezovski a annoncé dimanche qu'il prêtait allégeance aux autorités pro-russes de Crimée, faisant craindre que la péninsule ne tombe aux mains de la Russie.

bds-lap-del-mm/ssw/txw/sym

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.