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Départ du Canadien Mokhtar Lamani, bras droit de l'émissaire de l'ONU en Syrie

Départ du Canadien Mokhtar Lamani, bras droit de l'émissaire de l'ONU en Syrie

Radio-Canada a appris que Mokhtar Lamani, le diplomate canadien qui dirige le bureau de l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe à Damas, souhaite mettre un terme à ses fonctions à la fin du mois.

Un texte de Marie-Ève Bédard

Le numéro deux de Lakhdar Brahimi en a déjà avisé par écrit le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.

Mokhtar Lamani est arrivé en poste à Damas il y a un an et demi en même temps que Lakhdar Brahimi, qui remplaçait Kofi Annan au poste de médiateur international pour la Syrie.

Ce dernier a démissionné en qualifiant son mandat de « mission impossible ».

Comme chef du bureau de Damas, c'est M. Lamani qui a hérité de la délicate tâche d'établir et de maintenir des relations avec les différents groupes d'opposition et les représentants du régime de Bachar Al-Assad en vue de la conférence de Genève-2 où, pour une première fois, dirigeants syriens et représentants de l'opposition se sont fait face, mais sans grand progrès.

Difficile mission

Mission impossible, comme l'a déclaré Kofi Annan? Dans le paysage morcelé de l'opposition politique et armée au gouvernement de Bachar Al-Assad, c'est une mission qui amène son lot de frustrations et de dangers.

Mokhtar Lamani s'est néanmoins toujours fait un point d'honneur de rencontrer les membres de l'opposition en territoire syrien, malgré les risques et périls.

Le diplomate n'a pas souhaité élaborer sur les raisons de sa décision, mais au cours de conversations précédentes, il a souligné avoir accepté ce poste pour tenter de venir en aide au peuple syrien.

Le 15 février dernier, après un deuxième tour de négociations infructueux à Genève, c'était au tour de Lakhdar Brahimi de partager son sens du devoir envers les Syriens. Il s'était alors excusé auprès d'eux.

« Je suis vraiment, vraiment désolé et je demande au peuple syrien de m'excuser », avait-il déclaré.

Il avait alors invité les deux camps à réfléchir à la raison de leur présence, laissant entendre qu'il pourrait lancer la serviette. « Je crois qu'il vaut mieux que chaque partie aille réfléchir et assume ses responsabilités. Souhaitent-ils la tenue de ce processus ou pas? Je ferai de même », avait-il lancé.

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