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Gilles Vaillancourt pourra aller en vacances

Gilles Vaillancourt pourra aller en vacances
CP

La Cour supérieure a autorisé ce matin l'ancien maire de Laval Gilles Vaillancourt à récupérer son passeport pour une durée de deux semaines, le temps d'aller en vacances.

Âgé de 73 ans, M. Vaillancourt pourra ainsi se rendre à son condo en Floride. Il n'était pas présent en Cour, c'est son avocate qui s'est adressée à la juge Johanne St-Gelais pour plaider sa cause. L'ancien directeur général de la Ville de Laval Claude Asselin a bénéficié du même traitement que M. Vaillancourt, et ce, pour la même période de temps. M. Asselin en a profité pour aller au Mexique.

La décision de la Cour supérieure s'explique par le fait que Gilles Vaillancourt est présumé innocent des accusations qui sont portées contre lui et qu'il n'est pas considéré comme dangereux. « Il faut comprendre que les conditions de remise en liberté sont là pour garantir la présence [de l'accusé] à la Cour », explique le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Jean-Pascal Boucher. « Et donc, tout individu qui est présumé innocent, peut avoir certaines restrictions à sa liberté, mais, en même temps, les conditions de remise en liberté ne sont pas une punition. »

Gilles Vaillancourt avait dû remettre son passeport en mai dernier lorsqu'il a été arrêté, en compagnie de 36 autres personnes, par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) au cours de l'opération Honoré. Accusé de gangstérisme, il a également dû prendre un engagement envers la Cour d'une valeur de 150 000 $ afin de recouvrer sa liberté. Ses deux coaccusés de gangstérisme Claude Asselin et Claude Deguise ont dû, quant à eux, s'engager respectivement pour des sommes de 100 000 $ et 75 000 $.

M. Vaillancourt et les 36 autres coaccusés doivent revenir en Cour en juin prochain pour subir leur enquête préliminaire.

Outre l'accusation de gangstérisme, qui pèse uniquement sur MM. Vaillancourt, Deguise et Asselin, des accusations de complot, fraude et corruption pèsent sur l'ensemble des coaccusés. Ils se sont présentés au palais de justice de Laval le 1 octobre dernier pour la divulgation de la preuve. Une grande partie des éléments de preuve, soit 90 %, y avait été divulguée. La preuve est réunie sur 22 DVD.

Un coup de filet de l'UPAC

Ces 37 personnes ont été arrêtées en mai dernier par des agents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC). L'ex-directeur général de la Ville de Laval Claude Deguise, l'ex-directeur de l'ingénierie Claude Asselin, l'entrepreneur Mike Mergl et l'ingénieur Rosaire Sauriol figurent parmi les accusés.

Gilles Vaillancourt, visé par des allégations devant la commission Charbonneau et ciblé par l'UPAC, a démissionné de la mairie de Laval le 9 novembre 2012, à l'issue d'un règne incontesté de 23 ans aux commandes de la Ville.

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