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Ukraine: des personnalités issues de la contestation dans le nouveau gouvernement

Ukraine: des personnalités issues de la contestation dans le nouveau gouvernement

Journalistes d'investigation, médecins, universitaires: plusieurs personnalités actives pendant les trois mois de la contestation qui a abouti à la chute du président Viktor Ianoukovitch font leur entrée dans le nouveau gouvernement ou les nouvelles structures mises en place en Ukraine.

- Dmytro Boulatov, 35 ans, ministre de la Jeunesse et des Sports.

Militant actif d'Automaïdan, mouvement de manifestants en voiture, qui a organisé plusieurs actions spectaculaires notamment devant la résidence de Viktor Ianoukovitch près de Kiev, il a été enlevé et torturé pendant une semaine par des inconnus. Son cas est devenu emblématique à l'étranger de la répression contre les militants. Il est rentré en Ukraine après avoir été soigné dans un hôpital de Vilnius.

- Evguen Nichtchouk, 41 ans, ministre de la Culture.

Animateur sur le podium placé au centre du Maïdan, la place de l'Indépendance à Kiev, occupée jour et nuit depuis plus de trois mois par les manifestants et devenue le symbole de la contestation. Il était présent lors de tous les grands rassemblements mais aussi et surtout lors de la nuit fatidique de l'assaut donné le 18 février par les troupes anti-émeutes. Il a maintenu le moral des manifestants alors que les policiers, canon à eau et véhicule blindé en tête, s'emparaient des premières barricades et prenaient le contrôle d'une partie des lieux.

- Oleg Moussiï, 48 ans, ministre de la Santé

Cet anesthésiste était en charge des services médicaux de l'opposition pendant la contestation. Il a joué un rôle clé dans la mise en place d'hôpitaux clandestins, dotés de structures de chirurgie et de réanimation pour soigner à Kiev les milliers de manifestants blessés. De nombreux étudiants en médecine ont répondu à son appel pour être aux côtés des manifestants du Maïdan.

- Serguiï Kvit, 48 ans, ministre de l'Education,

Recteur de l'Académie Kiev-Moguila, la plus vieille université d'Ukraine. Il a publiquement condamné en 2011 l'arrestation de l'ex-Premier ministre et égérie de la Révolution orange Ioulia Timochenko et a défendu tout au long de la contestation le droit des étudiants, menacés de représailles par les autorités, à participer aux évènements politiques.

- Pavlo Cheremeta, 43 ans, ministre de l'Economie

Economiste formé aux Etats-Unis, il est directeur du département d'économie de l'Académie Kiev-Moguila, très engagée dans la contestation. Il donnait aussi des cours dans des universités de l'Europe de l'Est et de l'Asie et était souvent modérateur pendant des conférences internationales organisées à Kiev.

- Andriï Dechtchitsa, 48 ans, ministre des Affaires étrangères

Emissaire ukrainien chargé des conflits gelés dans les ex-républiques soviétiques (Karabakh, Transnistrie, Abkhazie..), il a été l'un des premiers diplomates ukrainiens à avoir soutenu ouvertement la contestation.

- Tetiana Tchornovol, 34 ans : sa prochaine nomination à la tête d'un Bureau anti-corruption a été annoncée mercredi soir sur le Maïdan.

"Jeanne d'Arc" du Maïdan, elle est devenue célèbre après des enquêtes sur les résidences de luxe du président Viktor Ianoukovitch et de hauts responsables de son régime. C'est elle qui a lancé l'assaut le 1er décembre contre la mairie de Kiev, occupée depuis par les contestataires. Elle a été sauvagement agressée fin décembre, une affaire qui a provoqué un tollé en Occident.

- Andriï Paroubiï, 43 ans: annoncée mercredi soir sur le Maïdan, sa nomination à la tête du Conseil national de Sécurité et de Défense doit être rapidement entérinée par le président par intérim, Olexandre Tourtchinov.

Député du parti de Ioulia Timochenko il a été désigné "commandant" du Maïdan par les mouvements d'opposition et de la société civile. Les groupes d'auto-défense qui lui sont subordonnés assurent la sécurité dans les rues et autour des bâtiments publics de Kiev, désormais abandonnés par la police. Il est l'un des rares capables d'imposer son autorité aux mouvements les plus radicaux, comme le groupe paramilitaire Pravy Sector (Secteur droit) qui s'est illustré sur les barricades face aux policiers.

- Egor Sobolev, 37 ans: les responsables de l'opposition ont annoncé qu'il allait prendre la tête d'un comité chargé d'assainir la vie politique du pays, qui doit être rapidement créé.

Journaliste et militant, il a été l'un des organisateurs du Maïdan, après la volte-face pro-russe du pouvoir qui a renoncer à signer un accord d'association avec l'Union européenne. Il a appelé les manifestants à s'organiser en groupes d'auto-défense pour se protéger contre les policiers.

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