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Afghanistan: l'Otan doit étudier toutes les options, dont celle d'un retrait total (Rasmussen)

Afghanistan: l'Otan doit étudier toutes les options, dont celle d'un retrait total (Rasmussen)

L'Otan doit étudier toutes les options, y compris celle d'un retrait total d'Afghanistan, mais sa préférence va à la signature d'un accord avec Kaboul lui permettant de rester dans le pays après 2014, a indiqué mercredi son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

"Nous connaissons tous les faits", a déclaré M. Rasmussen à son arrivée au siège de l'Otan à Bruxelles, où se tient jusqu'à jeudi une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance atlantique.

"S'il n'y a pas d'accord américano-afghan, il ne pourra pas non plus y avoir d'accord entre l'Afghanistan et l'Otan, et s'il n'y a pas d'accord, il n'y aura pas de troupes de l'Otan en Afghanistan après 2014", a-t-il ajouté.

"Laissez-moi souligner ceci: ce n'est pas l'issue que nous préférons. Mais ce sont les faits, des faits dont que nous devons prendre en compte dans notre planification", a poursuivi M. Rasmussen, en "exhortant à nouveau les dirigeants afghans à signer l'accord de sécurité" avec Washington.

Il s'exprimait au lendemain d'une mise en garde du président américain Barack Obama à son homologue afghan, Hamid Karzaï, auquel il a indiqué que les Etats-Unis préparaient un retrait militaire total d'Afghanistan fin 2014, tout en laissant ouverte la possibilité de signer l'accord de sécurité "plus tard cette année".

Depuis des mois, Hamid Karzaï refuse de signer l'accord bilatéral de sécurité (BSA) encadrant une présence américaine dans son pays après la fin de la mission de l'Otan prévue en décembre. Il veut laisser ce soin à son successeur qui doit être élu en avril.

"Il est clair que, plus le temps passe, plus nous sommes confrontés à des défis en matière de planification de notre future présence en Afghanistan", a expliqué M. Rasmussen.

"Nous sommes prêts à mettre en place une mission de formation et de conseil aux forces afghanes après 2014, mais le temps passe", a-t-il ajouté, en soulignant néanmoins que l'Otan était "prête à discuter avec le nouveau président, après les élections".

Selon un diplomate de haut rang de l'Alliance, il est possible que les ministres de la Défense demandent aux militaires, lors de leur réunion à Bruxelles, d'entamer une "planification prudente" d'autres options que celle d'une présence de 8.000 à 12.000 militaires à Kaboul, et dans quatre centres régionaux, comme envisagé jusqu'ici.

"Cela peut inclure l'option zéro (retrait total), l'option avec moins de 8.000 hommes", a précisé le diplomate.

siu/jlb/jh

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