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Le pape crée un ministère de l'Economie pour coordonner la gestion du Vatican

Le pape crée un ministère de l'Economie pour coordonner la gestion du Vatican

Le pape François a créé lundi un secrétariat (ministère) de l'Economie pour superviser la gestion du Vatican, sa première décision d'ampleur dans le cadre de sa grande réforme de la Curie, a annoncé le Saint-Siège.

"Un nouveau secrétariat à l'Economie aura autorité sur toutes les activités économiques et administratives à l'intérieur du Saint-Siège et de l'Etat de la Cité du Vatican", annonce le communiqué, précisant qu'il sera chargé de la préparation du budget et de la planification financière. Il sera dirigé par le cardinal australien, George Pell.

Mgr Pell est une forte personnalité au franc parler que le pape François avait choisie en mai dans son "G8", le conseil des cardinaux qui le conseillent régulièrement.

Le nouveau ministère mettra en oeuvre les directives formulées par un nouveau "Conseil pour l'économie".

Cette nouvelle instance se réunira périodiquement "pour évaluer les directives et les pratiques concrètes" à adopter. Il sera composé de huit cardinaux ou évêques, et de sept experts laïcs de diverses nationalités "en possession de compétences financières et d'une professionalité reconnue".

Cette réforme est adoptée à la suite des recommandations d'une commission, composée en majorité d'experts laïcs et dotée de pleins pouvoirs, nommée à l'été par le pape pour enquêter sur les activités économiques et administratives du Saint-Siège.

La réforme a aussi été examinée et approuvée par le G8 et une commission de 15 cardinaux nommée par le pape pour se pencher sur ces problèmes.

Cette annonce survient alors que 150 cardinaux du monde entier viennent de se réunir en consistoire à Rome.

Le Vatican a énuméré les principes exigés par diverses commissions pour ce nouveau secrétariat: simplification, amélioration de la coordination, consolidation de la gestion, vérification financière, implication d'experts extérieurs de haut niveau, planfication, "reporting", meilleure utilisation des ressources.

Par "motu proprio", document en son nom propre, le pape a encore annoncé la nomination d'un "contrôleur général" qui sera doté de pouvoirs lui permettant d'opérer "des contrôles dans n'importe quelle agence ou institution du Saint-Siège et de l'Etat de la Cité du Vaticane".

Selon ce même document, l'Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA) jouera le rôle de "Banque centrale du Vatican", "avec toutes les obligations et responsabilités des institutions analogues dans le monde entier".

L'administration du Saint-Siège a connu de nombreux problèmes et scandales, en raison du flou ou de l'opacité de ses rouages, de la dispersion de ses responsables, des privilèges vieillots, de l'absence de contrôle et de méthodes bureaucratiques, comme l'a révélé le scandale des fuites "Vatileaks" en 2012. François accélère fortement une réforme souhaitée par Benoît XVI, mais jamais mise énergiquement en oeuvre.

jlv/ ih

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