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Brésil: un supporteur battu à mort à moins de quatre mois du Mondial

Brésil: un supporteur battu à mort à moins de quatre mois du Mondial

Un supporteur du club de Santos est mort et un autre grièvement blessé à Sao Paulo après avoir été agressé par des fans adverses, dans un nouvel accès de violence qui vient encore ternir l'image du football brésilien à moins de quatre mois du Mondial-2014.

Le décès du supporter est survenu dimanche soir après une rencontre du championnat pauliste entre le Sao Paulo FC et Santos (0-0), a rapporté le club de Santos dans un communiqué publié lundi soir.

Selon la presse locale, ce supporter de 34 ans a été attaqué à coups de barres de fer alors qu'il se trouvait près d'un arrêt de bus à la sortie du stade Morumbi de Sao Paulo.

Le quotidien Globo a précisé que la victime est décédée à l'hôpital à l'aube lundi et qu'aucun suspect n'avait pour l'heure été interpellé.

Dans un incident distinct, un autre supporteur de Santos âgé de 15 ans a également été agressé dans le métro, subissant de graves blessures, ont rapporté des médias locaux.

Dans son communiqué, le club de Sao Paulo a "condamné ces actes de violence qui ont malheureusement fait deux victimes, dont un mort" et a exhorté à "une culture de paix" comme "condition essentielle du développement du football mondial".

A moins de quatre mois du Mondial brésilien (12 juin-13 juillet), ces nouveaux heurts viennent raviver les doutes sur la capacité du pays a assurer la sécurité des supporters dans les stades et alentour.

Selon une étude du quotidien sportif Lance publiée en décembre dernier, 30 personnes sont mortes en 2013 dans des violences liées au football.

Début décembre, une bagarre lors d'un match du Championnat du Brésil avait fortement marqué les esprits deux jours après le tirage au sort des poules du Mondial. Des images montraient des personnes ensanglantées gisant au sol et sur lesquelles s'acharnaient leurs agresseurs.

La présidente Dilma Rousseff n'avait pas caché son exaspération après les faits, affirmant que le "pays du football ne peut plus tolérer la violence dans les stades" et réclamant "la présence de la police dans les stades", l'arrestation immédiate des fans violents ainsi que la création d'un commissariat ad-hoc pour les supporteurs.

En dépit de ces violences et de l'onde de choc provoquée par la diffusion d'images sanglantes, la Fifa avait indiqué peu après qu'elle gardait confiance dans le "plan intégré" entre autorités publiques et sécurité privée en vue du Mondial.

Plus récemment, début février, une centaine de supporters avaient envahi le centre d'entraînement du club pauliste des Corinthians, quelques jours après le revers de l'équipe 5-1 à Santos. La plupart des joueurs s'étaient barricadés dans un vestiaire, mais l'un d'eux avait été agressé et blessé au cou.

Sao Paulo est une des villes hôtes du tournoi et doit accueillir le match d'ouverture. Le centre d'entraînement des Corinthians doit servir à l'équipe d'Iran.

La semaine dernière, la Fifa et les autorités brésiliennes ont annoncé que quelque 150.000 membres des forces de l'ordre du Brésil seraient mobilisées pour le Mondial-2014.

Mme Rousseff a indiqué de son côté que les forces armées pourraient au besoin intervenir pour assurer la sécurité autour de la compétition.

jt/ag/cle

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