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Violences politiques en Thaïlande: mort d'un 3ème enfant

Violences politiques en Thaïlande: mort d'un 3ème enfant

Une fillette de six ans blessée dimanche dans une attaque à la grenade à Bangkok est décédée lundi matin, portant à trois le nombre d'enfants tués ce week-end lors des dernières violences liées à la crise politique en Thaïlande.

"Une fillette de six ans est décédée", a annoncé l'hôpital de Bangkok où elle avait été opérée.

Son frère était décédé la veille lors de l'attaque qui a eu lieu près d'un rassemblement de militants qui réclament depuis près de quatre mois la chute du gouvernement. Il était âgé de quatre ans et non de 12, contrairement aux premières informations, a précisé lundi matin le centre de secours Erawan.

Samedi, une fillette de cinq ans avait déjà trouvé la mort lors d'une fusillade pendant une autre manifestation antigouvernementale dans la province de Trat, dans l'est du pays.

Avec ces trois morts, c'est la première fois depuis le début de la crise politique en Thaïlande que des enfants sont tués.

Après les inquiétudes du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, l'Unicef a réagi lundi en appelant les parents à ne pas aller manifester avec leurs enfants: "les abords des barricades doivent être des zones sans enfants", a recommandé l'organisation dans un communiqué.

Le décès lundi matin de la fillette de six ans porte le bilan de la crise à 20 morts et des centaines de blessés, dus à des tirs et grenades d'origine inconnue (dont les deux parties s'accusent) ou des affrontements entre police et militants.

Le chef du Conseil de sécurité nationale Paradorn Pattanatabut a rejeté la responsabilité des deux drames du week-end sur le PDRC, organisateur des manifestations.

"Ceux qui ont causé les incidents sont liés au PDRC", a-t-il accusé lundi, dénonçant des "groupes violents dont l'objectif est de renverser le gouvernement".

La Première ministre Yingluck Shinawatra a qualifié dimanche l'explosion dans laquelle les deux enfants ont été tués à Bangkok comme un acte "terroriste". Elle s'est produite en plein jour dans un quartier touristique qui accueille centres commerciaux et hôtels de luxe, où les manifestants campent depuis des semaines.

Outre la tête de Yingluck, les protestataires réclament la fin de l'influence de son frère Thaksin Shinawatra, ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat militaire en 2006, qu'ils accusent de continuer à tirer les ficelles depuis son exil.

Les législatives anticipées du 2 février n'ont pas permis d'apaiser la crise.

Les manifestants, qui veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, ont perturbé le scrutin et aucun résultat n'a été annoncé en attendant de nouveaux votes partiels, prolongeant le mandat d'un gouvernement condamné à expédier les affaires courantes.

Depuis le putsch de 2006, la Thaïlande est engluée dans un cycle de crises politiques qui fait descendre tour à tour dans la rue partisans et ennemis de Thaksin.

apv-apj-dth/abd

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