Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yémen: deux morts dans la dispersion d'une manifestation de séparatistes

Yémen: deux morts dans la dispersion d'une manifestation de séparatistes

Les forces de sécurité ont tué vendredi un protestataire lors de la dispersion d'une manifestation de séparatistes sudistes à Aden, dans le sud du Yémen, au lendemain de la mort d'un manifestant dans des circonstances similaires.

Les séparatistes avaient appelé à manifester pour réclamer une sécession du Sud, qui était un Etat indépendant jusqu'en 1990.

Ils entendaient aussi commémorer la mort de huit manifestants, tués dans des heurts avec les forces de sécurité il y a un an jour pour jour, à l'occasion du premier anniversaire du départ de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

Malgré une interdiction de manifester, des milliers de protestataires ont défilé dans la rue Moualla à l'issue de la prière hebdomadaire du vendredi, en direction de la place Aroud, dans le quartier de Khor-Maksar, dans le centre-ville, selon un journaliste de l'AFP.

Mais la police a tiré des balles réelles sur eux et fait usage de gaz lacrymogènes alors qu'ils s'approchaient de la place, bouclée auparavant par les forces de sécurité.

Une personne a été tuée et 16 autres blessées, a indiqué une source médicale. Des militants ont dit que des dizaines d'autres avaient souffert de l'inhalation de gaz lacrymogènes.

Les manifestants ont lancé des slogans appelant à la sécession du Sud. "Le Sud est un Etat et une identité" ou "Révolution, O Sud!", ont-il scandé.

Jeudi soir, les forces de sécurité avaient déjà ouvert le feu sur des manifestants sudistes qui marchaient vers la place Aroud, selon un militant.

Un manifestant a succombé à ses blessures, a indiqué à l'AFP une source médicale faisant état en outre de 12 blessés.

Une vidéo sur internet montrait des tirs de gaz lacrymogènes sur des dizaines de manifestants effectuant la prière dans la rue.

Les autorités avaient annoncé tard jeudi l'interdiction des rassemblements dans le secteur de Khor-Maksar "pour prévenir des actes terroristes".

L'organisme chargé de la sécurité à Aden avait souligné que seules les manifestations "pacifiques" préalablement autorisées étaient permises, dans un communiqué reproduit par l'agence officielle Saba.

Ali Abdallah Saleh a été remplacé par Abd Rabbo Mansour Hadi en février 2012 après plus d'un an de contestation dans la rue, en vertu d'un accord parrainé par l'ONU et le Conseil de coopération du Golfe prévoyant une transition de deux ans.

Un dialogue national s'est achevé en janvier par un accord sur un découpage du Yémen établissant une fédération de quatre régions dans le Nord et deux dans le Sud.

Les sudistes, qui avaient boycotté le dialogue national, ont rejeté le projet de découpage du futur Etat fédéral et intensifié leur mouvement de contestation contre le gouvernement.

Ce découpage en six provinces doit être inclus dans la future Constitution qui sera soumise à un référendum.

faw/ak/feb/vl/cco

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.