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Montréal en lumière: spectacle d'ouverture de Louis-Jean Cormier

Les lumières de Louis-Jean Cormier
Jean-François Cyr

MONTRÉAL - Louis-Jean Cormier avait l’honneur d’ouvrir les 15e festivités de Montréal en lumière en donnant un concert extérieur à la place des Festivals, jeudi soir. Dans une version inédite de son spectacle Le Treizième étage (qu’il aime à réarranger), offert depuis plus d’une année, l’ancien leader et chanteur de Karkwa a chanté sur la plus grande scène en ville.

L’auteur-compositeur-interprète (même réalisateur) est partout et fait beaucoup depuis le début de sa carrière solo (les membres de Karkwa se sont mis en mode pause à compter de l’hiver 2012).

Son premier album Le Treizième étage a reçu, en général, un très bel accueil autant des amateurs que de la critique. Il a d’ailleurs cartonné au dernier Gala de l’ADISQ en recevant de nombreuses récompenses. En outre, on ne pourrait omettre de souligner sa participation comme coach à la très populaire émission télé La Voix, qui l’a propulsé au rang des chanteurs les plus connus du Québec.

« Chaque fois qu’on se croise »

Accompagné de Simon Pedneault à la guitare, Guillaume Chartrain à la basse, Marc-André Larocque à la batterie puis d’Adèle Trottier-Rivard (la fille de Michel Rivard, invité également à jouer le même soir à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts), aux choeurs et percussions, Louis-Jean Cormier a fouillé dans les répertoires de Karkwa ainsi que du spectacle Les douze hommes rapaillés (projet qui avait reçu un accueil triomphant au Québec). Bien entendu, il a partagé plusieurs pièces de son album Le Treizième étage.

Avec des conditions climatiques très clémentes, on ne pouvait demander mieux pour célébrer l’hiver urbain. Et les Montréalais ont répondu à l’invitation en remplissant la place: des milliers de personnes étaient entassées tout le long de l’édifice du Musée d’art contemporain jusqu’à la rue Sainte-Catherine.

Tout juste après les quelques mots d’usage partagés par le vice-président à la production et à la programmation de l'évènement, Laurent Saulnier, Louis-Jean Cormier et sa bande sont arrivés sur scène sans flafla pour envoyer Bull’s Eye, un morceau de son opus paru en septembre 2012. Les paroles « chaque fois qu’on se croise / Je sais plus quel temps il fait », était ironiquement de mise.

Il a poursuivi avec Transistors et J’haïs les happy ends, avec ses riffs aériens de guitare.

Dans cette heure de concert, on a par ailleurs entendu des interprétations de textes de Félix Leclerc, Complot d’enfants, et du poète Gaston Miron, Au long de tes hanches.

La classe

« La dernière fois que je suis monté sur cette scène, c’était avec mon groupe Karkwa… on avait joué avec Arcade Fire. Ça me touche d’être de retour », a-t-il dit avant de livrer les premières notes de la planante L’épaule froide, une très jolie chanson de la formation.

Mentionnons la très populaire pièce La cassette, durant laquelle les musiciens ont injecté une bonne dose de rock : sympathique délire très bien maîtrisé.

Devant une foule bigarrée d’amateurs tout comme de néophytes, Cormier a fait du bon travail. Fédérateur pourrions-nous dire. Une courte prestation offerte avec classe : beau, authentique, talentueux, inspiré, le chanteur a fait exactement ce qu’il devait faire pour Montréal en lumière. Tantôt un bon rock mélodique, tantôt une jolie balade romantico-lyrique.

Pour le reste, des arrangements soignés, de brillantes harmonies vocales (bien que la voix du chanteur ne soit pas des meilleures au Québec), une belle présence, comme toujours. Bon choix de la part de l’équipe du festival.

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