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Chine: la justice s'en prend au gang "mafieux" d'un homme d'affaires

Chine: la justice s'en prend au gang "mafieux" d'un homme d'affaires

La justice chinoise a inculpé pour meurtres et divers crimes 36 membres d'un gang "de type mafieux", orchestré par un sulfureux homme d'affaires qui avait tenté de racheter à prix d'or un groupe minier australien, selon des médias chinois.

Un tribunal a commencé à établir les inculpations concernant les multiples membres de ce gang installé au Sichuan (sud-ouest), au premier rang desquels Liu Han --patron du groupe privé Hanlong--, et son frère Liu Wei, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle. Aucune date de procès n'a été annoncée.

Conglomérat dont les activités vont du tourisme au secteur minier, et dont les actifs représentent plus de 20 milliards de yuans (2,4 milliards d'euros), Hanlong s'était distingué par ses ambitieux projets d'acquisitions à l'étranger.

Le groupe minier australien Sundance Resources avait ainsi accepté à l'été 2012 une offre de rachat par Hanlong pour environ 1,16 milliard d'euros. Mais l'acquisition avait finalement échoué en avril 2013, le groupe chinois n'ayant pu fournir dans les temps un plan de financement.

Des médias chinois avaient alors indiqué que Liu Han avait été placé en détention pour avoir hébergé son frère soupçonné d'homicide, et qu'il était par ailleurs soupçonné de blanchiment d'argent dans des casinos de Macao.

"Son empire financier était fondé sur la menace. Lui et son gang ont amassé des fortunes énormes dans l'immobilier, les mines et l'énergie, par des prêts à des taux usuriers, des manipulations boursières, des acquisitions illégales et autres moyens", a expliqué vendredi l'agence Chine nouvelle.

"L'empire criminel" de Liu représente des actifs de quelque 40 milliards de yuans, a-t-elle ajouté dans une longue dépêche consacrée à l'affaire.

Le province où il était installé, le Sichuan, est au centre des attentions pour avoir été naguère contrôlée par Zhou Yongkang, ancien ministre de la Sécurité publique (en charge de la police) et dont le sort fait l'objet d'intenses spéculations.

Plusieurs proches de Zhou, l'une des figures les plus puissantes de la vie politique chinoise de la dernière décennie, ont ainsi été récemment visées par des enquêtes disciplinaires, soupçonnés de faits de corruption.

Or les médias d'Etat suggéraient vendredi des liens entre le gang de Liu Han et les plus hautes sphères du régime.

"Certains disent que Liu avait réussi à se frayer un chemin jusqu'à Pékin. Mais qui donc a étendu la bulle de protection dont son gang a (si longtemps) bénéficié?" s'interrogeait ainsi le China Daily dans un éditorial.

L'influent magazine financier Caixin a quant à lui rapporté que Liu Han avait par le passé conclu des accords avec un homme d'affaires considéré comme le fils de Zhou Yongkang.

bxs-jug/jh

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