Le secrétaire d'Etat américain John Kerry devait de nouveau s'entretenir jeudi à Paris avec le président palestinien Mahmoud Abbas après une première rencontre la veille pour tenter de faire avancer les négociations de paix au Proche-Orient.
Les deux hommes se sont rencontrés mercredi au cours d'un dîner dans l'hôtel parisien où séjourne le président palestinien.
Kerry cherche depuis des mois à faire s'entendre Israéliens et Palestiniens sur un "accord cadre" visant à résoudre des décennies de conflit mais les négociations peinent à progresser, chaque camp en imputant la responsabilité du blocage à l'autre.
"Le secrétaire Kerry et le président Abbas vont de nouveau se rencontrer cet après-midi pour poursuivre leurs discussions sur un cadre pour les négociatons", a déclaré sous le couvert de l'anonymat une source au sein du département d'Etat, précisant qu'après le dîner mercredi les deux hommes avaient discuté pendant deux heures.
"Ils ont eu un entretien en profondeur sur les sujets clés et ont convenu qu'il serait bénéfique de poursuivre cette discussion aujourd'hui (jeudi)", a ajouté cette source.
Peu de choses ont filtré sur les détails du plan de paix de Kerry. Lors de sa dernière navette au Proche-Orient en janvier, M. Kerry a fait part aux deux parties d'un projet d'"accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif portant sur les questions dites de "statut final": les frontières, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.
"Nous sommes à un point important dans les négociations où nous travaillons à réduire l'écart entre les parties sur un cadre pour les négociations", a déclaré mercredi la porte-parole du département d'État, Jen Psaki, avant le dîner entre MM. Kerry et Abbas.
Selon la radio militaire israélienne mercredi, les États-Unis vont demander au gouvernement israélien un gel partiel de la colonisation en Cisjordanie après la présentation prévue d'un accord-cadre du secrétaire d'État américain.
Selon le quotidien Maariv, Kerry indique dans un entretien à une télévision israélienne devant être diffusé jeudi que les colons pourraient ne pas avoir à quitter leurs habitations dans le cadre d'un accord de paix.
En dépit d'âpres discussions et d'attaques personnelles, Kerry assure qu'il est déterminé à poursuivre sa quête de résolution du conflit.
"Les gens qui me connaissent savent que lorsque je mords dans quelque chose et que j'en attrape un morceau, je ne lâche pas", affirme-t-il dans cet entretien, cité par Maariv.
Kerry, qui a persuadé les Israéliens et les Palestiniens de revenir à la table des négociations en juillet après une interruption de trois ans, n'a pas le projet immédiat de se rendre de nouveau en Israël après onze navettes au cours de sa première année de prise de fonction.
Mais il pourrait rencontrer le mois prochain à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en marge d'une conférence annuelle organisée par un puissant groupe de pression américano-israélien.
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