Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pakistan : les talibans ouvrent la porte à un cessez-le-feu

Pakistan : les talibans ouvrent la porte à un cessez-le-feu

Les talibans pakistanais ont proposé mercredi au gouvernement d'Islamabad un cessez-le-feu afin de relancer les pourparlers de paix suspendus cette semaine, en échange de garanties que l'armée n'attaque pas leurs positions.

Les négociateurs du gouvernement ont suspendu lundi les pourparlers avec les insurgés après qu'une faction talibane ait revendiqué le meurtre de 23 soldats pakistanais enlevés en juin 2010. Le gouvernement a aussitôt exigé un cessez-le-feu avant d'amorcer un nouveau round de discussions avec les insurgés.

Depuis la relance fin janvier du processus de paix par le Premier ministre Nawaz Sharif, au moins 70 personnes ont été tuées dans des attentats talibans au Pakistan, selon un décompte de l'AFP.

"Nous sommes prêts à un cessez-le-feu si le gouvernement nous assure que nos camarades ne seront pas retrouvés morts dans des sacs, tués dans des opérations ou arrêtés dans des raids", a déclaré à l'AFP Shahidullah Shahid, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un regroupement de factions islamistes armées créé en 2007.

Si les insurgés ont tué un minimum de 70 personnes depuis fin janvier, les forces pakistanaises ont, elles, abattu "60 talibans" au cours de la même période, a affirmé le porte-parole du TTP.

Le TTP exige pour faire la paix la libération de ses prisonniers, le retrait de l'armée des zones tribales, un bastion des talibans et d'Al-Qaïda dans le nord-ouest du pays, et l'imposition dans le pays de leur version radicale de la loi islamique (charia).

Plusieurs de ces demandes étant a priori inacceptables pour le gouvernement et la puissante armée, nombreux sont les observateurs qui estiment le processus de paix voué à l'échec.

hk-mmg/adp/gl/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.