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Le Québec veut une immigration choisie

Le Québec veut une immigration choisie

Le gouvernement québécois veut pouvoir choisir les candidats à l'immigration en fonction des besoins de la province francophone du Canada, a indiqué la ministre de l'Immigration Diane De Courcy.

Jusqu'ici le Québec traite chronologiquement les demandes acceptées au préalable au niveau fédéral puisque la politique de l'immigration est définie au niveau fédéral.

Le projet de loi déposé mardi soir par le gouvernement indépendantiste veut clairement inscrire "la francisation, la régionalisation et l'intégration, et plus particulièrement l'intégration en emploi", selon le communiqué du ministère reçu mercredi.

Cette volonté de réformer le système migratoire est aussi dictée par le flux en constante hausse des demandeurs allongeant "les délais de traitement". Le ministère estime que 80.000 demandes d'immigration sont actuellement en attente de traitement.

La "popularité dont jouit le Québec" doit être "un atout pour choisir les personnes immigrantes", a estimé la ministre en voulant "la mise en place de la déclaration d'intérêt, un système qui a déjà fait ses preuves, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande".

Avec ce nouveau système, chaque candidat à l'immigration au Québec devrait "présenter une déclaration d'intérêt et satisfaire à un certain nombre de critères afin d'intégrer la banque de candidatures". Ensuite, en fonction de ses besoins économiques, la province francophone ferait son choix et c'est seulement à cette étape que le candidat choisi remplirait ensuite "une demande formelle d'immigration" auprès du gouvernement canadien.

Avec une "banque de candidatures", le Québec pourra "choisir les meilleurs talents pour assurer le développement de la société québécoise et l'épanouissement de notre langue commune", a souligné la ministre.

Ce projet de loi ne porte que sur l'immigration économique et ne concerne pas l'arrivée de migrants au titre du regroupement familial ou les demandes de réfugiés.

Avec un système de "déclaration d'intérêt", le Québec s'alignerait avec la loi fédérale qui entrera en vigueur pour l'ensemble du pays au tout début de l'année prochaine.

Ce projet de loi risque de rester sur le bureau de l'Assemblée nationale plusieurs semaines en raison d'une probable élection législative anticipée au Québec, évoquée pour le mois d'avril, pour laquelle le gouvernement indépendantiste est donné gagnant dans les sondages.

mbr/bdx

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