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La Maison Blanche dénonce des violences "totalement scandaleuses" à Kiev

La Maison Blanche dénonce des violences "totalement scandaleuses" à Kiev

La Maison Blanche a dénoncé mercredi les violences "totalement scandaleuses" qui se sont déroulées à Kiev et renouvelé son appel au président ukrainien Viktor Ianoukovitch à calmer la situation, tout en laissant planer la menace de sanctions.

Alors que les affrontements dans la capitale ukrainienne entre policiers et manifestants ont fait 26 morts, un proche conseiller du président Barack Obama a affirmé que "les scènes auxquelles nous avons assisté hier à Kiev sont totalement scandaleuses et n'ont pas leur place au XXIe siècle".

"Nous avons dit clairement au gouvernement ukrainien qu'il était de sa responsabilité de permettre aux gens de manifester", a souligné ce conseiller, Ben Rhodes.

"Nous sommes opposés à la violence, d'où qu'elle vienne, mais c'est le gouvernement qui doit retirer les membres de la police anti-émeutes, décréter une trêve et entamer des discussions dignes de foi avec l'opposition", a-t-il ajouté lors d'un point de presse dans Air Force One.

"Il est évident que les Ukrainiens estiment que (le gouvernement) ne répond pas à leurs aspirations légitimes à l'heure actuelle", a encore noté M. Rhodes, conseiller de sécurité nationale adjoint du président américain.

Alors que le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont promis des sanctions contre le gouvernement ukrainien, M. Rhodes a assuré que Washington et ses partenaires européens étaient sur la même longueur d'ondes.

"Nous continuons à observer les événements à la loupe, ainsi que les personnes que nous croyons responsables des violences. Et nous avons dit clairement que nous réfléchissions à des mesures contre des individus responsables d'actes de violence en Ukraine. Parmi les mesures à notre disposition figurent des sanctions", a prévenu le conseiller.

M. Obama voyageait mercredi matin vers Toluca (Mexique) où il devait participer à un sommet d'une journée avec son homologue mexicain Enrique Peña Nieto et le Premier ministre canadien Stephen Harper. Une conférence de presse est prévue en fin de journée. Le président américain devrait s'exprimer depuis le Mexique sur la crise en Ukraine, a précisé M. Rhodes.

Le Pentagone a de son côté appelé l'armée ukrainienne à ne pas s'impliquer dans la crise. Les forces armées ukrainiennes sont à ce stade restées dans leurs casernes.

"Nous appelons à la retenue et nous exhortons l'armée ukrainienne à ne pas s'impliquer", a mis en garde le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone, prévenant que tout recours à l'armée "aurait des conséquences" sur les relations militaires avec les Etats-Unis et l'Otan.

Au Congrès, plusieurs voix ont également évoqué la possibilité de sanctions.

Le sénateur républicain John McCain, critique de la politique étrangère de l'administration Obama, a ainsi déclaré mercredi matin sur CNN que "le président devrait travailler avec le Congrès à préparer une gamme de sanctions qui seraient appliquées, sauf si (les violences) s'arrêtent".

"Il nous faut prendre le parti des manifestants et Ianoukovitch, qui a modifié la Constitution pour attribuer presque tous les pouvoirs au président, doit perdre" une partie de ces pouvoirs, a ajouté le concurrent malheureux de M. Obama à la présidentielle de 2008.

Un autre influent sénateur républicain, Marco Rubio, a pressé "l'administration Obama d'avoir recours à tous les moyens diplomatiques à sa disposition, dont des sanctions, pour faire rendre des comptes à ceux qui sont responsables des violences en Ukraine".

"L'avenir de l'Ukraine est en Europe, pas dans la Russie (du président) Vladimir Poutine. Les Etats-Unis sont solidaires de ceux qui veulent la liberté, même au prix de leur sécurité", a insisté M. Rubio dans un communiqué.

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