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Dick Rivers et Nanette Workman en tournée: d'amour et d'amitié (VIDÉO)

Dick Rivers et Nanette Workman en tournée au Québec (VIDÉO)
Musicor

Lui, charmeur, plonge son regard taquin comme celui d’un petit garçon dans le vôtre, pousse des blagues et s’adresse à vous comme si vous étiez un pote de longue date, avec respect et complicité. Elle, magnifique, vous accueille avec une accolade sincère et chaleureuse, et répond aux questions en valsant de l’anglais au français, comme toujours, avec son doux accent et sa voix si caractéristique.

Dick Rivers et Nanette Workman partent ensemble en tournée sur les routes du Québec pour le prochain mois. Ils devaient faire partie de la quatrième édition de l’événement Les idoles (auparavant Le retour de nos idoles), qui était prévu les 2 et 3 mai prochain, au Colisée Pepsi de Québec. Malheureusement, la fête a été annulée. Mais qu’à cela ne tienne. Les deux amis n’allaient pas se priver du plaisir de chanter en duo les succès de l’un et de l’autre.

Ce sera d’ailleurs la première fois qu’ils fraterniseront en musique dans un spectacle complet. Dick et Nanette s’étaient croisés pour la première fois en 1967, sur le plateau de l’émission Fleurs d’amour, fleurs d’amitié, que Nanette animait avec Tony Roman, en marge de l’Exposition universelle. Dick y était invité. Depuis, les deux artistes se sont rencontrés ponctuellement, toujours contents de se retrouver, dans la bonne humeur et la courtoisie.

«On se connaît sans trop se fréquenter, précise Dick. On se voit une fois de temps en temps et on est heureux. Dans le respect. On s’est rencontrés à Fleurs d’amour, fleurs d’amitié et, entre elle et moi, c’est ça : amour et amitié. Quand on m’a proposé de chanter avec Nanette, j’ai trouvé l’idée formidable.»

Quand Le Huffington Post Québec les a rencontrés, l’homme était descendu de l’avion depuis à peine 24 heures. Le tandem entamait tout juste les répétitions en vue de son tour de chant. Monsieur y offrira ses plus gros tubes, incluant Viens me faire oublier et C’est pas sérieux, de même que des morceaux tirés de sa récente galette, Fidèle, sortie ici le 4 février dernier. Madame promet des titres de son opus Just Gettin’ Started, paru en février 2012, ainsi que les Call Girl et Lady Marmelade qui ont fait sa renommée, et un pot-pourri de chansons disco. Sur quels airs uniront-ils leur voix? Mystère. Il faut bien garder un peu de surprises…

Pas de nostalgie

Avec cinq décennies de carrière derrière la cravate, chacun de leur côté, Dick Rivers et Nanette Workman n’ont qu’une envie lorsqu’ils montent sur scène : s’amuser. Faire vibrer leur fidèle public et peut-être, aussi, conquérir de nouveaux admirateurs. Parce que le temps a beau filer, les deux légendes ont les pieds bien ancrés dans le présent et les yeux tournés vers l’avenir. Pas une minute à consacrer à la nostalgie.

«I’m on stage parce que ça me plaît, lance Nanette. Je suis là pour m’éclater, et les gens qui m’aiment vont s’éclater aussi. Je n’ai rien à prouver. On ne paie pas des billets pour voir le spectacle de quelqu’un qu’on n’aime pas. Et nous, on aime ce qu’on fait, alors, ce sera des soirées fantastiques.»

«Je n’aime pas les gens qui vivent dans le passé; trop facile, martèle Dick Rivers. Je ne suis pas passéiste, ni nostalgique. J’aime que des gens pas convaincus sortent de la salle ravis. Si on réussit, là, c’est gagné. C’est ça, la quête du Graal. Les peintres, les acteurs, les écrivains, tous ceux qui créent veulent être aimés et reconnus. De conquérir de plus en plus de spectateurs, moi, c’est ce qui me fait tenir depuis 50 ans.»

Montréal, Québec… New York?

Après leur rentrée montréalaise, à l’Olympia, ce jeudi 13 février, le périple de Nanette Workman et de Dick Rivers les mènera à Saint-Hyacinthe, Sherbrooke, Brossard, Trois-Rivières, Baie-Comeau, Sept-Îles, Joliette, Granby, Québec, L’Assomption, Gatineau, Saint-Jean-sur-Richelieu et Rivière-du-Loup.

Nanette Workman dit avoir particulièrement hâte de passer dans la Vieille Capitale, «une petite ville où le feeling est différent». Elle y retrouvera d’ailleurs son fils Jesse, qui vit là-bas en permanence. Étudiant en informatique, le garçon joue du piano et gratte la guitare, mais n’est nullement intéressé par le show-business. «Thank you!», s’en réjouit sa maman, les bras dans les airs, un grand rire aux lèvres.

Dick Rivers, lui, parle de la Belle Province comme d’une vieille maîtresse qu’il n’a jamais été capable d’abandonner. Il s’y sent bien, il s’y sent chez lui. «Je pense que j’ai plus d’amis au Québec qu’en France. Le Québec est mon deuxième pays. La première fois que je suis venu à Montréal, en 1965, j’avais l’impression de me retrouver à New York. Et en plus, les gens m’aimaient. Alors, je me suis dit : “Mais qu’est-ce que je fous en France?” (rires)»

Pour tous les détails sur la tournée, on consulte le www.musicorspectacles.ca/dick-rivers-et-nanette-workman.

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