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Une organisation juive demande la lumière sur le "nouveau trésor" de Gurlitt

Une organisation juive demande la lumière sur le "nouveau trésor" de Gurlitt

La Claims Conference, qui défend les droits des victimes juives du nazisme, a réclamé jeudi la publication de la liste de nouvelles oeuvres découvertes au domicile autrichien de Cornelius Gurlitt, un octogénaire allemand soupçonné de posséder des tableaux volés aux Juifs.

La liste de plus de soixante oeuvres de maîtres retrouvées dans la propriété de M. Gurlitt à Salzbourg (Autriche) lundi, qui comprend des Monet, Manet et Renoir, "doit être rendue publique", a déclaré la Claims Conference, dans un communiqué. "La condition pour toute restitution (de bien) est que celui-ci soit d'abord rendu public. Sinon les survivants (de l'Holocauste) et leurs familles ne peuvent pas les réclamer", a-t-elle estimé.

Cette demande a été aussitôt rejetée par le porte-parole de M. Gurlitt, Stephan Holzinger, selon qui une première analyse des oeuvres écarte a priori l'hypothèse qu'elles proviennent de pillages nazis.

"C'est une collection privée. Si on suivait cette logique toutes les collections en Allemagne devraient être publiées", a-t-il déclaré à l'AFP.

Dans son communiqué, la Claims Conference souligne que le père de Cornelius Gurlitt "était l'un des quatre marchands d'art, qui ont été chargés par Hitler de s'occuper d'oeuvres pillées".

"Par conséquent, il faudrait examiner l'origine de son héritage. Les victimes de l'Holocauste en ont le droit", a dit Ruediger Mahlo, représentant de la Claims Conference en Allemagne, cité dans le communiqué.

M. Holzinger a indiqué à l'AFP que son client, Cornelius Gurlitt, était "prêt à discuter avec des ayants droit. Nous examinons pour le moment nous-même la collection de Salzbourg" pour voir s'il s'agit d'art volé "et nous nous mettrons en contact" avec d'éventuels ayants droit, a-t-il dit.

Questionné sur la valeur des oeuvres retrouvées à Salzbourg, M. Holzinger a affirmé que "les objets sont en grande partie des huiles, en moyenne de plus grande valeur que ceux retrouvés à Munich" qui étaient souvent des dessins.

En novembre dernier avait été révélée par la presse allemande la découverte au printemps 2012 de plus de 1.400 oeuvres de maîtres tels que Chagall ou Matisse, chez Cornelius Gurlitt. Une grande partie d'entre elles pourrait avoir été soit volée ou extorquée à des familles juives, soit saisie dans les musées comme faisant partie de ce que les nazis classaient dans la catégorie "Art dégénéré".

clp/aro/ih

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