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RSF accuse les monarchies du Golfe de renforcer leurs cyberpolices

RSF accuse les monarchies du Golfe de renforcer leurs cyberpolices

Reporters sans frontières (RSF) a accusé les monarchies du Golfe de renforcer leurs "cyberpolices" pour mieux surveiller et contrôler les médias, dans son rapport annuel sur la liberté de la presse publié mercredi.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse 2014, le Koweït continue de figurer en tête des monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) même s'il a reculé de 14 places au rang 91, sur 180 pays.

L'Arabie saoudite chute d'une place pour se classer 164, au dernier rang du CCG.

"Echaudés par les risques de contagion du "Printemps arabe", les pays de la Péninsule arabique ont renforcé leur surveillance et leur contrôle des médias, en commençant par internet, devenu le lieu d'expression d'une liberté qui ne parvient pas à se faire une place dans les médias traditionnels", écrit RSF dans son rapport.

En conséquence, ajoute l'organisation de défense de la liberté de la presse, "les cyberpolices des monarchies du Golfe sont ainsi à l'affût de tout article, billet ou tweet critique, remettant en cause la politique menée".

L'Arabie saoudite, qui figure sur la liste RSF des pays "ennemis d'internet", "applique une censure implacable à ses propres médias et à Internet, multipliant les condamnations de net-citoyens", relève le rapport.

En 2013, les censeurs ont été particulièrement attentifs aux revendications en faveur du droit pour les femmes à conduire en Arabie saoudite, un sujet très populaire sur la Toile et qui bénéficie de certains échos dans les médias traditionnels.

En octobre, Tarek al-Moubarak, chroniqueur pour le quotidien sauodien Asharq Al-Awsat, a été arrêté pour avoir - entre autres - publié un article dans lequel il critiquait notamment l'interdiction de conduire imposée aux Saoudiennes, rappelle RSF.

Au Koweït, les autorités ont opéré un tour de vis axé sur les deux principaux sujets sensibles : la personne de l'émir et la religion. Des cyberactivistes ont été condamnés à la prison pour des tweets jugés insultants envers l'émir.

A Oman, où la personne du sultan reste l'un des principaux tabous, des netcitoyens ont écopé de lourdes peines de prison avant d'être graciés, selon le rapport.

Dans le royaume de Bahreïn, les autorités ont agi avec fermeté contre la couverture de la contestation anti-régime, écrasée par la force un mois après son déclenchement le 14 février 2011.

Aux Émirats arabes unis, deux net-citoyens ont été condamnés à des peines de prison pour avoir relayé sur Twitter des informations relatives au procès de dizaines d'Emiratis accusés d'appartenance à un parti local lié à la confrérie des Frères musulmans, indique RSF.

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