Le ministre responsable de la Charte des valeurs, Bernard Drainville, endosse la position du maire de Québec, Régis Labeaume, selon lequel la population doit faire preuve de « compassion » face aux femmes qui portent le burkini dans les piscines publiques.
Le port du maillot de bain islamique, qui couvre la tête et le corps, à l'exception du visage, des mains et des pieds, est autorisé dans les piscines publiques de l'arrondissement de La Cité-Limoilou depuis deux semaines.
Mis au courant de la nouvelle mardi, le maire Labeaume a demandé aux baigneurs qui fréquentent les piscines publiques d'être compréhensifs.
Le ministre Drainville abonde dans le même sens. « J'ai bien aimé la position du maire Labeaume. Il dit : "Il faut prendre en considération la situation des femmes qui portent ce vêtement-là." Elles n'ont peut-être pas le choix de le porter et donc il faut respecter ces femmes-là », dit le ministre.
Bernard Drainville rappelle par ailleurs que le projet de Charte des valeurs québécoises de son gouvernement ne s'applique pas aux usagers des piscines.
« Notre projet de loi, ce qu'il dit, c'est la neutralité religieuse pour les personnes qui travaillent dans le service public. Le seul endroit où on touche aux usagers, c'est en matière de visage découvert », souligne Bernard Drainville.
Le projet de Charte des valeurs québécoises, s'il est accepté, interdirait le port de signes religieux au personnel des services municipaux comme les piscines publiques.
Le maire Labeaume a d'ailleurs laissé entendre mardi qu'une demande d'accommodement pour le port du burkini fait par des sauveteuses des piscines publiques serait rejetée.
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