Employés et clients s'apprêtent à passer la toute dernière nuit à l'hôtel Loews Le Concorde qui cesse officiellement ses activités mercredi. En tout, 230 employés de l'hôtel de la Grande Allée perdront leur emploi.
Le moment est difficile à vivre pour plusieurs d'entre eux, souligne Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).
« Les gens, pour eux, ce n'est pas juste perdre leur emploi, ils perdent une famille, une vie, il y a des gens qui ont investi toute leur vie là-dedans, dans cet hôtel », dit-elle.
Les clients aussi avaient un attachement particulier pour l'hôtel. Au cours des derniers jours, des employés ont reçu des appels de clients les remerciant du service offert durant toutes ces années, ajoute Mme Gingras.
« Il y a des clients qui viennent ici année après année, qu'ils [les employés] ont vu grandir, ils ont vu leurs enfants grandir. Alors il y a un profond attachement pour eux, c'est beaucoup plus qu'un emploi. »
Les employés se réuniront mercredi dans le cadre d'une activité visant à se rappeler les belles années de l'hôtel. Ils diffuseront notamment des photos d'époque lors de cet événement prévu à 16 h à l'hôtel Delta, situé non loin du Concorde sur la colline Parlementaire.
La CSN tiendra quant à elle un point de presse à 10 h.
Le sort de l'hôtel toujours incertain
Les efforts se poursuivent pour tenter de trouver un nouvel acquéreur dans le milieu hôtelier. Ann Gingras confime qu'il y a « beaucoup de choses qui se passent », sans en dire davantage.
Quant au maire Régis Labeaume, il affirme travailler « fort » sur le dossier. « On essaie juste de s'organiser pour qu'on ait un investisseur qui y trouve son compte, des employés qui puissent conserver leur emploi et un syndicat qui atteint ses objectifs », a-t-il indiqué.
Le Groupe Savoie attend toujours une décision de la Ville pour son projet de résidences pour aînés dans l'immeuble de la Grande Allée.
L'hôtel Loews le Concorde a été ouvert en juin 1974.