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Syrie: les négociations de Genève "vouées à l'échec en l'état actuel des choses" (ministre)

Syrie: les négociations de Genève "vouées à l'échec en l'état actuel des choses" (ministre)

Le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Haidar, a estimé mardi que les négociations en cours à Genève sur un règlement du conflit étaient "vouées à l'échec en l'état actuel des choses".

"En l'état actuel des choses, il n'y a aucune percée", a affirmé le ministre dans un entretien à l'AFP, estimant qu'"avec les données actuelles (les discussions à) "Genève sont vouées à l'échec".

Le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi a admis mardi que le nouveau cycle de discussions, débuté lundi à Genève, était aussi "laborieux" que le premier qui s'était tenu en janvier, mettant face à face pour la première fois en trois ans de conflit des représentants des belligérants, le régime et une partie de l'opposition.

Le ministre a déploré qu'il n'y avait "pas eu de percée sur la question de la lutte antiterroriste ni sur le sujet du processus politique". Les autorités syriennes considèrent les rebelles comme des "terroristes" aidés par des puissances étrangères.

Selon M. Haidar, "les bases sur lesquelles a été bâtie la conférence (de Genève) mèneront à l'échec". Il accuse les "Etats parrains et les Nations unies de ne pas avoir assuré les facteurs objectifs de sa réussite".

"La base sur laquelle a été organisée (la conférence de) Genève ne saurait aboutir au lancement d'un véritable processus politique", a estimé le ministre.

Il a en revanche prôné la mise en place d'"un processus politique interne sans lien avec l'étranger". "Nous sommes absolument convaincus que la solution ne se trouve pas à Genève, mais en Syrie", a-t-il ajouté.

M. Haidar a expliqué que le gouvernement syrien avait décidé de participer à la conférence notamment "pour briser un blocus politique et médiatique qui dure depuis trois ans". Et pour lui, l'opposition s'y est rendue "dans le but de gagner en légitimité".

"Les deux parties étaient convaincues d'avance que ce dialogue n'aboutirait pas à un règlement de la crise syrienne", a-t-il assuré.

Au sujet de la présidentielle, il a indiqué que, selon la Constitution, elle devait se tenir en juin, et qu'"en cas de situation d'urgence", une disposition constitutionnelle fixait la démarche à suivre.

Le président syrien Bachar al-Assad avait annoncé en janvier dans une interview exclusive à l'AFP qu'il y avait de "fortes chances" qu'il soit candidat à un nouveau mandat en juin, ce à quoi s'oppose catégoriquement l'opposition.

Le ministre a estimé en outre que les autorités syriennes avaient fait de "grands progrès" dans la conduite de la réconciliation.

Et de citer des mesures portant notamment "sur le retour des civils dans les zones touchées par la violence dans leurs foyers et le départ des hommes armés" de ces endroits.

Le conflit a fait en près de trois ans 136.000 morts et des millions de personnes ont dû quitter leur foyer, soit pour d'autres régions, soit pour se réfugier à l'étranger.

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