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"Pas en arrière considérable" si l'Afghanistan libère des détenus talibans (Pentagone)

"Pas en arrière considérable" si l'Afghanistan libère des détenus talibans (Pentagone)

La libération annoncée de plusieurs dizaines de talibans présumés détenus à la prison de Bagram constituerait un "pas en arrière considérable" pour l'Etat de droit en Afghanistan, a mis en garde mardi un porte-parole du Pentagone.

"La libération de ces détenus serait un pas en arrière considérable pour l'Etat de droit en Afghanistan", a déclaré le colonel Steven Warren.

Le 9 janvier, la présidence afghane a annoncé la libération de 88 talibans présumés faute de "preuves" suffisantes à leur encontre. L'Otan et les Etats-Unis insistent sur le fait qu'ils ont participé ou sont liés à des attaques contre la coalition internationale.

Quelque 65 des 88 détenus ont à ce stade reçu leur ordre de libération et leur remise en liberté doit intervenir jeudi, croit savoir le Pentagone.

"Ces libérations violent les accords entre les Etats-Unis et l'Afghanistan. Les Etats-Unis ont fourni quantité de renseignements et de preuves montrant pourquoi aucun de ces 88 détenus ne devrait être libéré", a affirmé le colonel Warren.

"La position américaine est que ces hommes constituent une menace pour les forces américaines", a-t-il prévenu, mettant en garde contre une "action immédiate" des Etats-Unis s'ils reprenaient les armes.

Interrogé sur cette "action immédiate", le porte-parole a convenu que "bien sûr, nous essaierions de les tuer ou de les capturer quand la situation se présentera".

Ces libérations constituent une pierre d'achoppement supplémentaire entre Kaboul et Washington au moment où les États-Unis tentent de convaincre le président Hamid Karzaï de signer un traité de sécurité bilatéral (BSA) prévoyant le maintien d'une présence militaire étrangère après 2014.

Le contrôle de l'essentiel de la prison de Bagram, baptisée la "Guantanamo d'Orient", a été transmis aux autorités afghanes par les Etats-Unis en mars 2013 lors d'une cérémonie en présence du président Karzaï, qui avait présenté l'événement comme un symbole des efforts de l'Afghanistan pour retrouver sa souveraineté nationale.

mra-ddl/gde

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