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Budget fédéral: les partis d'opposition dénoncent un budget électoraliste

Budget fédéral: les partis d'opposition dénoncent un budget électoraliste
CP

OTTAWA - Les partis d'opposition ont critiqué le nouveau budget conservateur comme un document «sans substance», ouvrant la voie à un budget électoraliste l'an prochain.

Aussitôt déposé, aussitôt décrié. Les jeunes, les chômeurs, les travailleurs et les vétérans risquent d'être bien déçus par le 10e budget du ministre Jim Flaherty, croit le chef de l'opposition Thomas Mulcair.

Si le Nouveau Parti démocratique (NPD) accueille favorablement quelques mesures comme l'augmentation du nombre d'inspecteurs dans l'industrie alimentaire ou l'implantation d'Internet à haute vitesse en région rurale, il déplore surtout un document qui n'aide pas ceux qui sont sans travail. Le chef néo-démocrate aurait aimé voir un crédit d'impôt pour favoriser l'embauche des jeunes travailleurs.

Car M. Mulcair cherche encore la stratégie de création d'emploi dans le budget 2014. «Il n'y a rien», dit-il, et pourtant «c'est une des priorités premières pour les Canadiens».

Le «vide» du budget s'explique toutefois, croit-il. «C'est un budget qui ne fait pas grand-chose pour la bonne et simple raison qu'ils (les conservateurs) visent à tout prix l'équilibre budgétaire pour pouvoir mieux l'annoncer au cours de la campagne électorale de l'année prochaine».

Le chef libéral Justin Trudeau est d'accord et pousse la note en affirmant que les troupes de Stephen Harper sont davantage préoccupées par leur réélection en 2015 que par la croissance économique.

«Ce gouvernement démontre qu'il est plus préoccupé par les enjeux d'élection et de popularité que de réellement aider les Canadiens à trouver des emplois, à sécuriser leur retraite, offrir des opportunités pour les jeunes de pouvoir réussir», déplore-t-il. L'équilibre budgétaire se fait sur le dos des travailleurs, avance-t-il, puisque que les cotisations à l'assurance-emploi sont artificiellement élevées.

Tous s'entendent pour dénoncer la gestion du dossier de la formation de la main-d'oeuvre, alors qu'Ottawa annonce qu'il ira de l'avant avec sa Subvention canadienne pour l'emploi dès le 1er avril, même s'il ne parvient pas à une entente négociée avec les provinces.

Selon M. Trudeau, cette façon de faire est contreproductive, parce que les provinces sont mieux placées qu'Ottawa pour déterminer quels sont les besoins sur le terrain. «En plus, (ça) démontre un manque de respect pour les provinces, qui va faire mal dans les relations interprovinciales avec le Canada.»

«Le problème de base avec Stephen Harper, c'est qu'il parle avec personne, il s'entend avec personne. Il fait à sa tête et il est encore en train de le faire ici», juge pour sa part M. Mulcair.

Le chef du gouvernement veut peut-être s'approprier la formation de la main-d'oeuvre car il y voit une belle occasion de «rubans à couper» et d'«avantages politiques, avance le chef du NPD. Mais il prévient que si M. Harper ne s'entend pas avec les provinces, son programme de formation «n'ira nulle part».

Selon le Bloc québécois, le gouvernement fédéral provoque lui-même des chicanes avec ses homologues provinciaux. La subvention canadienne à l'emploi étant un exemple flagrant.

Les négociations avec les provinces sont dans l'impasse et Québec a demandé un droit de retrait avec pleine compensation, jugeant que le nouveau programme empiète dans ses champs de compétence. Et le député du Bloc Louis Plamondon croit que ce sont surtout les petites et moyennes entreprises qui pâtiront d'une administration fédérale.

«Un affront direct au Québec», dit-il.

«Le gouvernement fédéral prétend vouloir négocier alors que c'est un domaine qui appartient au Québec historiquement», souligne M. Plamondon.

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