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Équipe canadienne des bosses: Alexandre Bilodeau a en quelque sorte passé le flambeau aux jeunes

Alexandre Bilodeau a en quelque sorte passé le flambeau aux jeunes (VIDÉO)

SOTCHI, Russie - Même s'il complètera la saison actuelle sur le circuit de la Coupe du monde, Alexandre Bilodeau a en quelque sorte passé le flambeau au reste de l'équipe canadienne des bosses avec sa victoire de lundi, aux Jeux olympiques de Sotchi. Et il partira la tête tranquille.

«Le flambeau olympique, je ne suis pas inquiet, a-t-il indiqué mardi, alors que tous les membres de l'équipe masculine étaient réunis pour la conférence de presse des médaillés. Les filles ont remporté deux médailles à leur première expérience olympique: c'est exceptionnel. Moi, à ma première expérience (à Turin, en 2006), j'ai terminé 11e! Et je n'avais même pas la pression qu'elles avaient sur leurs épaules: je partais 11e après les qualifications, mais c'était trop de pression pour moi.»

«On le savait en arrivant aux Jeux que c'étaient ses derniers. Il a été un grand modèle et une grande inspiration, non seulement pour ses coéquipiers, mais pour toute la nation au grand complet, a ajouté Philippe Marquis, neuvième lundi. Je pense qu'il a livré une grosse performance et il nous laisse entre bonnes mains. Le sport est en santé, on l'a vu hier: les quatre gars sont dans le top-10. Si ce n'était pas d'une petite erreur, on serait dans le top-5.

«Je pense qu'Alex passe le flambeau avec Mik (Mikaël Kingsbury) qui va être notre leader sur les bosses et moi qui serait peut-être le leader à l'extérieur. On a une équipe solide.»

Bilodeau est d'accord avec lui. De nouveau, il n'a pas tari d'éloges envers son dauphin.

«Mikaël, c'est le plus grand talent que notre sport ait connu. C'est un skieur exceptionnel. D'avoir eu la dernière descente dans la finale, ça ne m'est jamais arrivé. Il devait avoir tellement de pression et je n'aurais pas aimé être à sa place. Je n'aurais probablement pas réagi comme je l'ai fait. J'avais la tâche facile de leur mettre de la pression et non de la prendre.

«Maintenant qu'il a acquis cette expérience à ses premiers Jeux et qu'il a remporté la médaille d'argent, il va tout détruire à ses prochains jeux. Je sens que je ne serai pas le seul double médaillé d'or olympique.»

«Je n'en ressens pas de pression, a déclaré Kingsbury. Même si Alex a gagné deux Jeux olympiques, je ne ressens pas le besoin d'en gagner deux. Je vais essayer de gagner tous ceux auxquels je participerai, mais le but c'est d'aller en chercher un. À Peyongchang, en 2018, je vais être prêt.»

Il a d'ailleurs un petit écriteau, encadré au-dessus de son lit depuis qu'il a 10 ans, qui lui sert de motivation.

«Le lendemain de la compétition de bosses aux Jeux de Salt Lake City, j'avais tellement trippé — je commençais à faire du ski de bosses — je me suis dit: 'Un jour, je vais être à la télévision. Je veux que les gens me voient aux Jeux olympiques et j'espère qu'il y aura des petits gars qui, comme moi, seront inspirés parce qu'ils verront'.

«Sur un coup de tête, j'ai pris une feuille de papier sur laquelle j'ai écrit: 'Je vais gagner' et je l'ai collée au-dessus de mon lit. Elle y est toujours.»

Le poids des «légendes»

De faire partie d'une équipe comptant sur des éléments comme Bilodeau et Kingsbury ne peut faire autrement pour ses autres membres que de les reléguer à l'arrière-plan. Mais Marquis et Marc-Antoine Gagnon n'en sont pas offusqués, loin de là.

«Pas du tout, parce que ça apporte beaucoup de visibilité à notre sport, a dit Gagnon, quatrième à ses premiers Jeux. Les gens suivent beaucoup le ski acrobatique en raison de Mik, Alex, Jean-Luc (Brassard) et Jennifer (Heil): les plus grands de notre sport. On ne peut pas être fâché de ça, c'est parfait. Même s'ils parlent plus de Mik et Alex — ce qui est normal — c'est bon pour tout le monde.»

«C'est le fun d'avoir deux gars aussi inspirants que Mik et Alex devant nous. C'est certain que j'aimerais être à l'avant-plan aussi, a admis Marquis, qui compte au moins poursuivre sa carrière jusqu'aux prochains Mondiaux de 2015, à Kreischberg, en Autriche. Mais en même temps, à l'extérieur des bosses, c'est moi qui gagne tout! J'ai mes petites victoires aussi. En piste, c'est correct. Je travaille fort. Certains jours, ça se passe un peu mieux pour moi.

«Les Jeux, c'est une expérience extraordinaire. Je suis vraiment content pour le premier podium de Mik. Je suis content que la carrière d'Alex se termine de la sorte. Je lui lève mon chapeau. Peut-être qu'il reste encore bien des belles choses pour moi aussi.»

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