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Sotchi 2014: Bilodeau, Kingsbury, Gagnon et Marquis sont qualifiés pour la finale des bosses

Bosses: Bilodeau, Kingsbury, Gagnon et Marquis qualifiés pour la finale
SOCHI, RUSSIA - FEBRUARY 10: Alex Bilodeau of Canada competes in the Men's Moguls Qualification on day three of the Sochi 2014 Winter Olympics at Rosa Khutor Extreme Park on February 10, 2014 in Sochi, Russia. (Photo by Cameron Spencer/Getty Images)
Cameron Spencer via Getty Images
SOCHI, RUSSIA - FEBRUARY 10: Alex Bilodeau of Canada competes in the Men's Moguls Qualification on day three of the Sochi 2014 Winter Olympics at Rosa Khutor Extreme Park on February 10, 2014 in Sochi, Russia. (Photo by Cameron Spencer/Getty Images)

KRASNAÏA POLIANA, Russie - Les médias auront beau avoir fait grand cas de la rivalité opposant Alexandre Bilodeau à Mikaël Kingsbury, mais c'est cette dernière qui les aura propulsés jusqu'aux plus hautes marches du podium de l'épreuve des bosses des Jeux olympiques de Sotchi, lundi.

Bilodeau est devenu le premier bosseur à défendre son titre olympique, récoltant 26,31 points à l'issue d'une spectaculaire descente, ponctuée d'un périlleux arrière avec deux vrilles au sommet et d'un spectaculaire 1080 en bas de piste.

«Mikaël a le talent pour me battre. Il a déjà fait des scores de 27, a raconté celui qui est maintenant le plus grand skieur acrobatique de l'histoire. Mais les conditions étaient difficiles et j'avais fait un bon temps, j'avais des sauts pratiquement parfaits et techniquement, je n'avais pas fait d'erreur. Mais Mik est capable.

«En haut, je le savais. J'y allais pour la première ou la sixième. Je me suis dit: 'Je vais tellement mettre de pression, que ce qui va arriver, c'est premier ou sixième'. C'était le plan de match, mais pas de partir troisième!»

Dernier à s'exécuter, Kingsbury — qui a regardé la descente de Bilodeau sur un téléviseur dans l'aire de départ — savait qu'il devait faire une excellente descente pour le battre. Mais une légère erreur technique en milieu de parcours l'aura finalement relégué au deuxième rang.

«J'ai regardé sa descente sur une petite télé en haut et j'ai fait: 'Ishh! Ça ne sera pas facile à battre'. Mais j'ai confiance en moi, je l'ai déjà fait. Alex a déjà fait une descente semblable et j'ai déjà réussi à passer devant. (Lundi) soir, je n'ai pas réussi, mais j'ai une médaille!

«Quand je suis arrivé en bas, j'ai eu un petit black-out: je ne savais plus vraiment ce que je venais de faire. Je ne savais pas si mon erreur était grosse ou petite. Quand j'ai demandé à Alex, il m'a dit: 'C'était tout petit, t'es dessus.' Quand on s'est enlacés, je lui ai demandé: 'Ça va faire?' et il m'a répondu: 'Ça passe, t'es correct'.»

Bilodeau et Kingsbury ont été accompagnés sur le podium par le Russe Aleksandr Smyshlyaev (24,34), impérial dans les bosses, mais dont les sauts au degré de difficulté moins difficile lui auront au final coûté une place ou deux.

Le Canada a bien failli réussir le premier triplé de son histoire: Marc-Antoine Gagnon a offert toute une performance et il occupait le troisième rang avant que Kingsbury ne descende. Ses 23,35 points n'auront finalement pas tenu.

«Mik a fait des petites erreurs, mais moi aussi j'en ai fait, a expliqué Gagnon. Je ne savais pas trop, mais je doutais un peu qu'il allait finir sur le podium, car ses sauts étaient impeccables. C'est sûr que j'ai passé vraiment proche d'être sur le podium et c'était mon objectif. Mais j'ai aucun regret. Je suis allé au maximum. J'aurais aimé être sur le podium avec Alex et Mik, mais quatrième place, je suis vraiment content. Je suis plus heureux d'avoir terminé quatrième que cinquième ou dernier.»

L'autre Canadien en finale, Philippe Marquis, a commis des erreurs dans la deuxième descente de la finale qui l'ont empêché de se joindre à ses trois compatriotes pour la troisième descente. Il terminera finalement au neuvième rang.

Une rivalité nourissante

Il a été fait grand cas dans les médias des commentaires de Bilodeau plus tôt cette saison, qui a remis en question les notes que lui avaient attribué les juges, notamment après la compétition de Calgary. Certains journalistes ont interprété — à tort — que ces commentaires étaient en fait des critiques à l'endroit de Kingsbury. Il n'en est rien.

«Au contraire de me déranger, ses commentaires m'ont motivé, a admis Kingsbury. Je savais qu'au bout de la ligne, ce que j'avais fait, je le méritais. Ça reste quelqu'un qui m'a beaucoup aidé dans ma carrière et c'est le skieur que je respecte le plus sur la Terre. C'est un athlète exceptionnel. Tout ce qu'il touche se transforme en or.

«Même si les gens ont parlé beaucoup de nous, je le connais depuis que je suis haut comme ça. On est presque voisins de chalet. Quand j'étais petit, il était sur l'équipe du Mont Saint-Sauveur et il faisait des 'back flips' un peu partout et me je disais: 'C'est donc 'ben hot', je veux faire des back flips'! Quand je me suis joint à l'équipe, il m'a pris sous son aile et j'ai commencé à le battre. C'est certain que la rivalité a commencé. Malgré les choses qu'il a pu dire, Alex a toujours été super correct avec moi.»

«C'est à cause de jeunes comme Mikaël, Marc-Antoine, Philippe et les filles que je suis motivé comme ça à l'entraînement, a pour sa part indiqué Bilodeau. C'est à cause d'eux que j'ai réussi à faire ça. Après Vancouver, si on m'avait demandé si j'étais capable de faire une descente comme ça, j'aurais dit jamais. Je n'aurais jamais pensé être un aussi bon skieur. Là, je me retire au top.»

Et pour la rivalité, il demande aux journalistes de ne pas arrêter d'en parler.

«Continuez! Il le faut. Je le respecte tellement. C'est bon pour notre sport. À Calgary, j'aurais pu gagner, il aurait pu gagner, mais l'écart, je ne le comprenais pas. La semaine d'après, il a gagné et c'était clair. Chaque semaine, c'était moi ou lui. En bas les gens se demandaient qui allait gagner. Demain, il va sûrement gagner. Continuez à en parler: c'est bon. Il faut que les jeunes voient ça. C'est la première fois qu'au Canada, on a deux champions olympiques et deux vice-champions. C'est exceptionnel.»

«Là, je sais que Mik va continuer et qu'il va battre tous mes records et je lui souhaite. Il a tellement de talent. On parle de (l'Australien) Dale Begg-Smith comme le plus talentueux de notre sport, mais Mik, c'est malade.»

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