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Top 10 des artistes canadiens anglophones à surveiller en 2014 (PHOTOS)

Top 10 des artistes canadiens anglophones à surveiller en 2014 (PHOTOS)
Montage

MONTRÉAL - À la mi-janvier, nous avons publié un texte titré Top 10 des jeunes artistes québécois à surveiller en 2014. Ce texte a été tellement consulté par les lecteurs du Huffington Post Québec que l’équipe a décidé de faire un exercice semblable pour les créateurs canadiens anglophones. Vous pourrez remarquer que plusieurs artistes proposés ici proviennent de la région de Montréal. Pour cause, le foisonnement de talents musicaux dans cette ville rend l’offre de plus en plus élevée en terme de quantité et de qualité. C’est aussi un beau prétexte afin de parler de ce qui se passe de bon chez nous. Voici donc une liste non exhaustive d’artistes canadiens qui s’exprimeront en anglais pour leur projet à venir.

EN IMAGES:

Top 10 des artistes canadiens anglophones à surveiller en 2014

Black Atlass compose une musique luxuriante qui mélange classique, électronica et R&B. Le clavier sur sa superbe chanson Paris a notamment fait découvrir sa voix éthérée et son intelligent travail de réalisateur. Montréalais, le jeune Alex Fleming (Black Atlass est son nom d’artiste) a la gueule de l’emploi pour devenir un joueur important de la musique R&B. Un EP enregistré en 2011 dans le sous-sol de la maison de ses parents à London, Ontario, a attiré l’attention des amateurs de musique tout comme des professionnels du milieu. Tellement que le DJ et producteur A-Trak (Alain Macklovitch) a voulu le signer sur son label Fool’s Gold, basé à Brooklyn. Stimulé par les Lou Reed, Rolling Stones et Stevie Wonder, le jeune Fleming désire ardemment arpenter un territoire R&B qui manquerait de figures inspirantes. Black Atlass a récemment participé à la tournée européenne de Woodkid (première partie) et à des concerts de Dior Homme. Il semble fin prêt pour présenter son autre EP Young Bloods, le 18 février.

Chromeo est ce chic duo de musique électro-funk qui marie les ambiances rock des années ’80 à celles disco des années ’70. Depuis 2004, Chromeo a fait bouger bien du monde, dont des milliers de Montréalais sur la grande Place des festivals pour le 33e Festival de Jazz en 2012. Le prochain long jeu qui sortira au printemps 2014 (on parle du mois d’avril), White Woman, semble se diriger dans la même veine. On peut d’ailleurs entendre les pièces Over Your Shoulder (vidéoclip réalisé par Jérémie Rozan) et Come Alive sur le web. P-Thugg (le musicien libanais Patrick Gemayel) et Dave 1 (le chanteur et guitariste montréalais Dave Macklovitch) étaient à Londres au début février pour travailler sur le mastering de ce quatrième disque.

Fire/Works est un jeune duo montréalais (Jonathan Peters et David Lagacé) qui nous avait étonné au Festival de musique émergente Rouyn-Noranda 2013 (FME) : belles guitares, belles voix et belles séquences numériques (noises, drones et autres ambiances sonores synthétiques) utilisées dans un folk nouveau genre très atmosphérique. On pense à Patrick Watson, Plants and Animals, Damien Rice ou encore Coldplay. Nous avons eu l’occasion d’entendre plus d’une dizaine de maquettes du prochain album de Fire/Works. Ça promet pour ce deuxième long jeu qui arrivera après le très respectable Grand Voyageur (2012).

Mac DeMarco est une jeune sensation née à Duncun en Colombie-Britannique qui a ensuite séjourné dans bien des villes du pays avant de s’arrêter à Montréal, sa nouvelle base. Son nom circule depuis un moment au Canada et aux États-Unis, territoire qui semble prêt à l’embrasser pour de bon, comme en font foi les nombreux concerts prévus chez notre voisin du Sud entre les mois de mars et avril 2014. Les Européens aussi semblent avoir un faible pour l’hétéroclite musicien. À la limite de sonner comme Lou Reed ou comme les Beach Boys des bonnes années, son nouveau disque Salad Days (son premier album solo se nomme Rock and Roll Night Club), propose un genre musical difficile à décrire. Essayons quand même : rock’n’roll, pop, garage, blues, surf, psychédélique. Sortie le 1er avril par l’entremise de la maison Captured Tracks. Il sera en concert le 6 avril à la Société des Arts Technologiques (SAT).

Solids est formé des Montréalais Louis Guillemette (batterie) et Xavier Germain-Poirier (guitare). Pour eux, une seule façon de faire du bruit et c’est à fond la caisse. Mais, chose cruciale, la rage n’étouffe guère les mélodies, qu’ils savent travailler avec finesse. Ils seront par ailleurs de l’équipe d’artistes représentant le Québec au très important festival South by Southwest (SXSW) tenu à Austin, Texas, en mars. Signé chez le label indépendant américain spécialisé en blues et en rock Fat Possum Records (The Black Keys, Al Green, Iggy and the Stooges, R.L. Burnside), le long jeu intitulé Blame Confusion sera sur les tablettes le 18 février. L’énergie qui se dégageait sur le EP Generic Dogs (2010) y est juste mieux encadrée et du coup mieux servie, du moins d’après ce que nous avons pu entendre : rock, noise, alternatif, et moult distorsions.

Scarlett Jane est un duo de « folk-noir » ontarien composé d’Andrea Ramolo et Cindy Doire. Le 21 janvier, les deux jeunes femmes proposaient la relance numérique de l’album Stranger (paru l’an dernier) en version remixée et remasterisée incluant le récent extrait Mon coeur se brise, la première chanson francophone de cette formation. Elles sont récemment passées au Québec pour donner quelques concerts, qui s’ajoutent aux quelques 200 concerts donnés aux quatre coins du Canada et en Europe depuis deux années. Andrea Ramolo et Cindy Doire sont deux artistes accomplies possédant une vaste expérience musicale et des projets solo respectifs. Ensemble, elles livrent un folk/roots aux vapeurs de country dont la musique est bonifiée par de brillantes harmonies vocales. Elles sont belles, sensibles, sensuelles et talentueuses. Elles rappellent un petit peu les Sœurs Boulay. L’équipe de Scarlett Jane aime, pour les présenter, faire référence à Stevie Nicks, Nick Cave, Lucinda Williams et Dolly Parton. Elles seront de l’émission Belle et Bum le 1er mars.

Sean Nicholas Savage est autre jeune artiste basé à Montréal. Un peu comme Mac DeMarco d’ailleurs, ce très apprécié créateur propose un travail difficile à définir. Ancré avec conviction dans la musique indépendante canadienne, Savage est un musicien-chanteur coloré qui ose des sonorités et des ambiances flyées : tantôt un voix suave à la limite de l’ironie tantôt des paroles poético-philosophiques qui laissent parfois perplexe. Il parle d’amour ou de peine sur des arrangements épurés et des rythmes hypnotiques. Il mélange le lo-fi, la pop, le country, le spoken word et bien d’autres genres… Prolifique, il a produit plusieurs albums depuis 2008 avec le label Arbutus Records, dont Other Life, Flamingo, Won-Ton Jaz et Trippple Midnight Karma. Peu de gens le savent, mais Sean Nicholas Savage veut sortir un nouveau disque pour le printemps.

Steve Hill est un guitariste émérite. Il est dans le paysage musical québécois depuis de nombreuses années. Nous l’avions un brin perdu de vu au début de la seconde décennie, mais il est revenu en force avec un excellent disque de blues intitulé Solo Recordings Volume 1 (fait grosso modo dans son salon), qui s’est mérité une tonne d’éloges et de prix en Amérique. Toujours dans la même formule « one-man band », le chanteur bilingue a repoussé les limites de l’homme-orchestre pour son Volume 2. Le disque à paraître le 4 mars emprunte encore la route du blues mais avec des sonorités rock, folk et country : une grosse caisse, une caisse claire, des cymbales hi-hat et autres percussions surprises (dont peut-être la fameuse canne de clous). Go On chante Steve Hill.

Thus Owls est un groupe transatlantique composé du duo mari et femme formé par la Suédoise Erika Alexandersson (très belle voix) et du guitariste québécois Simon Angell (Patrick Watson). Nous entendons parler de plus en plus de cette formation qui est un bijou d’originalité folk et de sensibilité indie-rock. Délicate présentation et sombres ambiances caractérisent le travail de Thus Owls qui a fait paraître deux albums jusqu’à maintenant: Cardiac Malformations (2008) et le très bon Harbours (octobre 2012). À paraître le 8 avril, les chansons de Turning Rocks sont inspirées de la demeure d’enfance d’Erika : une petite maison appartenant à sa famille depuis des générations. Thus Owls vient de signer avec le label Secret City Records et sera aussi au festival SXSW en mars. Des dates de tournée en Amérique du Nord et en Europe seront annoncées sous peu.

Timber Timbre est un groupe folk-rock qui s’est autoproduit pour deux albums avant de signer avec Out of This Spark puis finalement chez Arts & Crafts Production, un label basé à Toronto. Leur dernier disque Creep On Creepin’ On paru en 2011 a vraiment fait jaser : arrangements originaux et efficaces de violon, guitare, batterie, harpe, lap steel, saxophone, piano, orgue… Solide, mystique, dramatique, voire un brin sombre, cet insolite album soutenu par la voix grave du chanteur Taylor Kirk a définitivement fait de Timber Timbre un groupe marquant des dernières années au Canada. Le 5e album studio Hot Dreams sera sur les rayons le 1er avril.

More Please! est notre choix surprise. Ce groupe a été fondé en 2011 par Nathan Doucet à la batterie, Chris Norman à la basse ainsi que Scotty Mack à la voix et à la guitare. Un jour, Le Torontois David Celia a offert de son temps pour réaliser un démo de trois morceaux. Celia a tellement aimé cette collaboration qu’il a proposé au groupe de réaliser un long jeu. Du même coup, Celia s’est mis à jouer avec le groupe sur scène. Intitulé The Bounty, ce premier disque complet (enregistré en Ontario) sera en magasin au printemps. Avec ses arrangements chaleureux et accrocheurs, cette musique est une sorte de folk vintage séduisant mélangé avec du rock’n’roll et de la pop. Pour cet album, plusieurs musiciens se sont joints au projet, dont Bob Wiseman, Rebecca Higgs, Warren Spicer et Mathew Woodley (Plants and Animals), Josh Toal (Katie Moore), Bob Wiseman (Blue Rodeo), Sarah Page (Barr Brothers), Bryden Baird (Fiest) Rebekah Higgs, Joe Grass (Patrick Watson) et la jeune chanteuse ontarienne Terra Lightfoot.

Parmi la panoplie d’autres artistes qu’il serait bien de garder à l’œil, voici quelques noms : Sam Roberts Band, Drake, Sunfields, Grimes, Jay Malinowsky & The Deadcoast, Magic!, Pif Paf Hangover, Duschess Says (un album s’en vient en 2014 d’après la chanteuse du groupe Annie-Claude Deschênes), Feathership, Rufus Wainwright, Jane Ehrhardt, Lisa Leblanc (EP en anglais), Kandle, Owen Pallett et Molly Thomason.

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