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Prabal Gurung présente le Népal de son enfance à la Fashion week

Prabal Gurung présente le Népal de son enfance à la Fashion week

Fourrure, plumes, sequins et tissus délicatement noués, le créateur Prabal Gurung s'était inspiré du Népal de son enfance samedi, pour sa collection automne hiver 2014 présentée à New York au troisième jour de la Fashion week.

Son show a brièvement été perturbé par un exhibitionniste, en string léopard et chaussettes rouges sous un long imperméable, et une petite couronne sur la tête. L'inconnu s'est agenouillé devant un mannequin qui l'a contourné, imperturbable. Et le temps de quelques rires, il a été rapidement évacué par la sécurité.

Prabal Gurung, 34 ans, qui a habillé certaines des femmes les plus célèbres du monde, dont Michelle Obama et Lady Gaga, a grandi à Katmandou, la capitale du Népal et c'est là qu'il avait puisé son inspiration.

Qu'importe l'hiver, pour cette collection présentée dans le décor caverneux de la Moynihan Station, en plein coeur de Manhattan.

Sa première silhouette portait des sandales légères, une jupe de soie asymétrique sous un grand col roulé, et un blouson de vison gris et d'agneau blanc à poil long.

Beaucoup de tissus noués, des soies brillantes, des constructions asymétriques, des orangés lumineux, des beiges tendres aussi. Un pull vermillon à torsades était porté sous une grande cape rouge sang savamment nouée autour du cou, ailleurs une mini-jupe disparaissait sous les plumes.

"Je voulais partager une petite part de moi avec le reste du monde", a expliqué à l'AFP Prabal Gurung, qui a lancé sa ligne éponyme en 2009, après avoir étudié en Inde et à New York.

"C'est notre cinquième année, et (je voulais) que le monde puisse voir un peu d'où je viens".

En jeans et tee-shirt blanc, en coulisses après le défilé, il montre un panneau couvert de photos du pays de son enfance.

Citoyen américain depuis l'an dernier, il retourne au Népal une fois par an, dit adorer faire de la randonnée dans l'Himalaya, souvent avec un porteur pour seule compagnie, pour recharger ses batteries.

Il a trouvé son inspiration à Mustang, un plateau à la frontière à la Chine, d'où venaient les ancêtres de sa mère.

"J'ai été tellement impressionné par la culture, les paysages, les couleurs, mais plus que tout, par la sérénité", dit-il.

"C'était tellement beau, surtout dans ce monde où les gens bavardent tellement, c'était le point de départ de ma collection".

Les toiles d'une amie peintre, Cecily Brown, ont complété son inspiration.

"Les imprimés, les textures, les broderies, tout s'est nourri de ça".

Son défilé incorporait des pashminas et bracelets de cheville du Népal, retravaillés pour des chaussures faites en Italie, des plumes brodées d'Inde, de la mousseline de soie de Paris, et des lunettes de soleil de Londres.

A la question de savoir s'il a un message pour les Népalais, qui vivent dans l'un des pays les plus pauvres au monde, le créateur semble quelques secondes emporté par l'émotion.

"Oh", dit-il. "Continuer à rêver et à espérer".

jm/bd/bir

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