Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Procès Magnotta : la Couronne interrogera des témoins en Europe

Procès Magnotta : des témoins seront interrogés en Europe
In this courtroom sketch, accused killer Luka Rocco Magnotta appears in court Wednesday, Jan. 9, 2013 in Montreal. Magnotta is charged with first-degree murder in the slaying and dismemberment of Chinese engineering student Jun Lin. (AP Photo/The Canadian Press, Mike McLaughlin)
AP
In this courtroom sketch, accused killer Luka Rocco Magnotta appears in court Wednesday, Jan. 9, 2013 in Montreal. Magnotta is charged with first-degree murder in the slaying and dismemberment of Chinese engineering student Jun Lin. (AP Photo/The Canadian Press, Mike McLaughlin)

Le juge Guy Cournoyer, qui entend le procès pour meurtre de Luka Rocco Magnotta, autorise la Couronne à interroger des témoins qui se trouvent à l'étranger, notamment en France et en Allemagne.

Luka Rocco Magnotta est accusé du meurtre prémédité de l'étudiant chinois Jun Lin, survenu en mai 2012 à Montréal. Son procès devrait débuter en septembre.

Tout de suite après la mort de Jun Lin, Magnotta a quitté le Canada pour se rendre en France puis en Allemagne, où il a été arrêté en juin 2012. La Couronne souhaite interroger plus d'une trentaine de témoins dans ces deux pays.

Sébastien Bergeron-Guyard, un avocat responsable des procès qui débordent les frontières au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales, a soutenu qu'il n'y a aucune assise légale pour contraindre un témoin de l'étranger à témoigner dans un procès au Canada.

L'avocat de Magnotta, Luc Leclair, a fait valoir que les frais de voyage de ces témoins devraient être assumés par le gouvernement fédéral.

M. Leclair a évalué les coûts pour rapatrier Magnotta au Canada à 450 000 $, et a ajouté que si les autorités ont épongé la facture à ce moment-là, elles peuvent le faire à nouveau pour permettre aux témoins européens d'assister au procès.

« Si M. Harper a été capable de payer 450 000 $, il peut payer pour permettre à 20 ou 35 témoins de venir au Canada », a-t-il déclaré.

De nombreux problèmes technologiques et juridictionnels rendent tout ce processus extrêmement complexe. M. Bergeron-Guyard a indiqué que les salles d'audience en France et en Allemagne ne sont pas dotées d'équipements audio et vidéo permettant d'enregistrer des témoignages.

Et il serait très improbable, a-t-il dit, que Magnotta puisse assister à ce volet du procès en personne. « Lorsque l'on permet à un suspect de quitter le Canada, nous ne sommes jamais certains de pouvoir le ramener au pays puisque nous n'avons plus de juridiction », a expliqué M. Bergeron-Guyard. « S'il sort du pays, il faut reprendre tout le processus d'extradition. »

Une autre option pourrait être de permettre à Magnotta de suivre les témoignages grâce à un lien vidéo à partir du centre de détention où il est incarcéré, a soutenu M. Bergeron-Guyard.

Le procès de Magnotta devant jury doit débuter le 8 septembre en Cour supérieure du Québec; il sera présidé par le juge Guy Cournoyer.

INOLTRE SU HUFFPOST

L'audience préliminaire de Luka Rocco Magnotta

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.