Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Angola: prison avec sursis pour un journaliste condamné pour diffamation

Angola: prison avec sursis pour un journaliste condamné pour diffamation

Le directeur de l'information d'une radio financée par l'opposition angolaise, arrêté après la diffusion en direct de cris d'appels à l'aide provenant d'un commissariat, a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis pour diffamation et calomnie.

Il a aussi été condamné pour outrage aux forces de l'ordre et exercice illégal de la presse, a indiqué son avocat Me Africano Cangombe, qui va faire appel.

Queirós Anastácio Chiluvia, directeur de l'information de la Radio Despertar, financée par le principal parti d'opposition, l'Unita, avait été arrêté dimanche après avoir diffusé en direct des cris d'appel à l'aide lancés par des détenus provenant d'un poste de police et entendus depuis la rue.

Son avocat a dénoncé "un verdict injuste". "Il n'a commis aucun crime, seulement exercé sa profession de journaliste", a-t-il souligné, en précisant que son client a été libéré après le paiement d'une caution de 2.000 dollars.

"Les détenus appelaient au secours car l'un d'entre eux, malade de la tuberculose, se trouvait dans un état grave à cause de la surpopulation dans la cellule et des conditions de détention", a pour sa part expliqué à l'AFP M. Chiluvia, ajoutant que l'homme, finalement transporté à l'hôpital, est décédé.

M. Chiluvia, 37 ans, a été détenu pendant quatre jours avant d'être présenté à un juge.

Jeudi, l'Institut des médias d'Afrique australe, une ONG de défense de la liberté de la presse, et des partis de l'opposition lui avaient apporté leur soutien et demandé sa libération.

Les organisations internationales Human Right Watch et Amnesty International dénoncent régulièrement les violations des droits de l'homme et restrictions de la liberté de la presse dans le pays.

Sorti de la guerre civile en 2002, l'Angola est dirigé depuis 34 ans par le président José Eduardo dos Santos, également chef du parti au pouvoir, le MPLA.

em/clr/aub

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.