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Une 15e place décevante pour Guay, une 22e place encourageante pour Gagnon

Descente d'entraînement: une 15e place pour Érik Guay et une 22e place pour Marie-Michèle Gagnon
Canada's Erik Guay makes a jump during a men's downhill training run for the Sochi 2014 Winter Olympics, Friday, Feb. 7, 2014, in Krasnaya Polyana, Russia. (AP Photo/Charles Krupa)
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Canada's Erik Guay makes a jump during a men's downhill training run for the Sochi 2014 Winter Olympics, Friday, Feb. 7, 2014, in Krasnaya Polyana, Russia. (AP Photo/Charles Krupa)

KRASNAÏA POLIANA, Russie - Vides pendant la descente d'entraînement des hommes à laquelle participait Érik Guay, les gradins de 7500 places du centre alpin Rosa Khutor étaient occupés par six personnes lors de la séance des dames, vendredi, à quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Sotchi. Il s'agissait de six Américains venus encourager... une Québécoise, Marie-Michèle Gagnon.

Non, Gagnon n'a pas eu droit à sa version de la Genie Army, comme Eugenie Bouchard aux Internationaux de tennis d'Australie. Elle a été accueillie à l'aire d'arrivée par les cris de joie des membres de la famille de son ami de coeur, le skieur américain Travis Ganong. Celui-ci participe également à ces Jeux.

«Ses parents, ses deux soeurs sont là chacune avec leur mari... Il y a juste son frère qui n'est pas venu», a expliqué Gagnon, après avoir enregistré le 22e chrono de la deuxième descente d'entraînement de la semaine chez les femmes, et constaté que ses performances continuent de s'améliorer en descente.

Guay a quant à lui glissé jusqu'à la 15e place après avoir affiché le septième chrono de la première descente d'entraînement des hommes. Cette mauvaise journée est attribuable à l'essai de nouveaux skis qui a mal tourné.

Le skieur de Mont-Tremblant se passera de l'appui de sa conjointe et de ses enfants pendant les Jeux, mais Gagnon retrouvera les membres de sa propre famille en vue du deuxième week-end de la quinzaine russe.

«Ils ne pouvaient pas se permettre d'être là tout le long, c'est un peu dispendieux voyager ici», a noté Gagnon, qui prendra part au super-combiné de lundi, puis disputera sa deuxième épreuve le samedi suivant seulement.

Le clan de Lac-Etchemin, qui s'était retrouvé en grand nombre à Whistler en 2010, devrait alors retrouver une jeune femme plutôt sereine, malgré le stress des derniers jours.

Arrivée à Sotchi en début de semaine, Gagnon a vécu pour la première fois la cacophonie qui règne toujours dans les jours précédant les JO. Ça n'avait pas été le cas à Vancouver puisqu'elle s'était amenée à Whistler seulement en vue de la deuxième moitié de la quinzaine. Elle n'avait alors disputé que les épreuves techniques, tandis que cette fois elle disputera quatre courses sur cinq (super-combiné, super-G, slalom géant et slalom).

«Pendant le petit stress du début des Jeux (en 2010), on était à Nakiska, en Alberta. Et surtout, nous avions logé dans des condos et non au village olympique (des montagnes) comme maintenant, a noté Gagnon. Quand on est arrivé (en Russie), la sécurité fonctionnait à fond, c'était à une heure du matin... Il y avait plusieurs éléments de stress. Mais là, je suis pas mal installée dans ma chambre, je sais où les choses se trouvent.»

Gagnon a également été rassurée par le chrono d'une minute et 44,61 secondes qu'elle a réalisé vendredi, ce qui l'a laissée à 1,91 seconde de la Suisse Fabienne Suter. C'est là un écart jugé fort satisfaisant par la spécialiste des épreuves techniques, qui vise cette saison de s'imposer davantage dans les courses de vitesse.

«Ces dernières années en descente, j'étais toujours à quelque chose comme quatre secondes derrière, a noté Gagnon. Puis, à Altenmarkt cette saison, je me suis retrouvée à 2,7 secondes, ce qui était super bon pour moi. Je commençais à devenir plus confiante en descente et là, c'est super d'avoir 1,9 seconde (d'écart). Surtout que j'ai commis des erreurs que je peux facilement corriger.»

Guay disputera, pour sa part, la première de ses deux épreuves des Jeux dimanche, à l'occasion de la descente. Le super-G suivra une semaine plus tard. Vendredi, il s'est retrouvé à 1,75 seconde du skieur le plus rapide de la journée, l'Autrichien Matthias Mayer. Il a alors essayé de nouveaux skis conçus spécialement pour une piste glacée et bosselée comme en Russie. L'affaire s'est vite avérée concluante... négativement.

«Dès le départ, je n'avais pas de bonnes sensations, a décrit Guay. Mais c'est pour ça qu'on essaie, c'est pour ça qu'on a des manches d'entraînement.»

Il s'est dit confiant de pouvoir retrouver ses repères dès la descente d'entraînement de samedi.

«Je ne suis pas inquiet, je vais embarquer sur mes anciens skis et je suis sûr que je vais être dans le coup, a-t-il dit. Il faut dire aussi que puisque j'avais bien fait dans la section du bas la veille — j'ai remporté les deux passages intermédiaires —, je me suis relevé aujourd'hui dans cette section pour conserver de l'énergie.»

Le Québécois de 32 ans devra combler l'écart qui le sépare de Mayer, qui a réussi un temps de 2:06,51, vendredi, une journée après avoir réalisé le troisième chrono de la première descente d'entraînement. Le Suisse Carlo Janka a affiché le deuxième temps, à 0,27 seconde, tandis que le Norvégien Aksel Lund Svindal, huitième la veille, a pris le troisième rang, à 0,55 seconde.

Chez les autres Canadiens, Manuel Osborne-Paradis (20e), Benjamin Thomsen (36e) et Jan Hudec (38e) se sont retrouvés à plus de deux secondes du meneur pour une deuxième journée d'affilée.

Chez les femmes, Suter a été la plus rapide en vertu d'un temps de 1:42,70, soit 0,11 seconde devant Tina Weirather, du Liechtenstein, et 0,23 seconde devant l'Autrichienne Anna Fenninger. Cette dernière avait réussi le meilleur temps de la première séance, trois rangs devant Weirather.

La Canadienne Larisa Yurkiw n'a pas complété le parcours, ayant raté une porte. Elle avait la cheville endolorie à son arrivée en bas de piste, mais on considère qu'il ne s'agit de rien de grave.

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