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Poutine et l'homosexualité: les pires déclarations du président russe

Les pires déclarations de Poutine sur l'homosexualité
AFP

À deux jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Sotchi, des manifestations à l'appel de l'ONG All Out ont été organisées mercredi soir dans le monde entier. Dans 19 villes du monde, de New York à Melbourne en passant par Paris et Saint-Pétersbourg, les manifestants ont dénoncé la loi russe "anti-gay" qui punit de peines d'amende et de prison la "propagande des relations sexuelles non traditionnelles" devant mineurs et interdit l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels étrangers.

D'un côté, des lois qui rendent impossible en Russie la sensibilisation contre l’homophobie ou la promotion de l’égalité entre homosexuels et hétérosexuels. De l'autre, un climat délétère pour les LGBT en Russie. L'adoption de la loi en juin "a été suivie de rhétorique homophobe dans les médias favorables au pouvoir, et d'une escalade de la violence homophobe", a déclaré fin janvier l'ONG Human Rights Watch. D'autres mouvements font par ailleurs par de leur inquiétude au vu de la rhétorique officielle du Kremlin et des récentes initiatives législatives.

Ainsi, des groupes "composés de nationalistes radicaux et de néonazis" ont fixé des rendez-vous à des hommes ou des adolescents sous des prétextes inventés, ont tabassé leurs victimes en les accusant d'être homosexuels et ont publié ensuite les vidéos de ces violences dans les réseaux sociaux.

Début février, un tribunal russe a condamné à de lourdes peines de prison trois jeunes du Kamtchatka (Extrême-Orient) pour avoir tué et brûlé un homme qu'ils considéraient comme homosexuel. Le 30 mai 2013, les assaillants ont attiré le jeune homme dans une forêt et lui ont infligé "de multiples coups de couteau", selon le communiqué du ministère public. "Ils ont ensuite aspergé leur victime avec de l'essence et l'ont brûlée dans sa propre voiture", ajoutait le parquet, ne précisant pas si la victime était homosexuelle ou non. Les coupables ont été condamnés à 12 ans et 6 mois, 10 ans et 6 mois et 9 ans de camp.

L'homosexualité était considérée en Russie jusqu'en 1993 comme un crime passible de huit ans de camp, et comme une maladie mentale jusqu'en 1999. La population russe reste massivement hostile aux homosexuels, selon des sondages.

Conciliant, Vladimir Poutine a toutefois répété à quelques jours du début des compétitions que Sotchi sera "un endroit accueillant pour tous les participants, pour tous les invités". Mais s'ils tentent de ménager ceux qui dénoncent la législation et le climat en Russie, Vladimir Poutine s'est aussi fendue de quelques déclarations polémiques.

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