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«La voix des autres»: Véronic DiCaire et ses voix envoûtent (VIDÉO)

«La voix des autres»: Véronic DiCaire et ses voix envoûtent (VIDÉO)

Elle était attendue, Véronic DiCaire, mercredi, au Théâtre St-Denis, où avait lieu la première médiatique de son nouveau spectacle conçu sur mesure pour la Belle Province, La voix des autres. Tout le gratin artistique s’était donné rendez-vous sous l’enseigne montréalaise pour accueillir son enfant prodige, désormais sensation autant en Europe qu’à Las Vegas. De Pierre Bruneau à Michèle Richard, de Pénélope McQuade à Marina Orsini, de Marie-Mai à Denise Robert, ils y étaient tous. Et personne, mais absolument personne, n’a été déçu.

Elle nous l’a expliqué dans son monologue d’introduction : Véronic DiCaire n’avait pas foulé les planches du Québec depuis trois ans. Des rénovations au Bally’s Hotel, où elle a élu domicile à Vegas – et où elle restera au moins une autre année supplémentaire – auraient pu lui permettre de s’offrir des vacances largement méritées. Au lieu de ça, l’étoile sans cesse montante a décidé de gratifier son tout premier public d’une tournée québécoise.

Et quel cadeau elle nous offre, avec La voix des autres! Une soixantaine d’imitations, une mise en scène enflammée articulée autour de projections vidéo et de six danseuses (dont certaines originaires de Las Vegas), de l’humour : l’attachante bête de scène nous en a mis plein la vue et les oreilles. Et, disons-le, autant de voix qui tiennent dans un aussi petit bout de femme, c’est renversant. En somme, DiCaire nous guide dans un voyage musical qui s’écarte dans tous les styles et toutes les époques.

Comme les originaux

La belle blonde partageait la joie de son parterre et semblait très heureuse de revenir chez elle. Resplendissante dans son chic survêtement noir, elle a fait son entrée dans un pot-pourri intitulé Fuseaux horaires, où se sont succédé ses relectures personnelles de succès de Beyoncé, Adèle, Marie-Mai, Lady Gaga et Céline Dion, de même qu’une version de I Got A Feeling, de Black Eyed Peas, dans sa propre peau. Elle a ensuite poussé quelques blagues efficaces sur son adaptation à la vie parisienne.

Ces voix qu’elle défile les unes après les autres, Véronic DiCaire les a beaucoup travaillées, ça se sent. Elle les maîtrise avec aisance et, si d’aventure le timbre n’est pas parfaitement exact, la chanteuse sait jouer avec les tics et les manies des interprètes originaux pour donner le change. Le plaisir est encore plus grand lorsqu’elle joint les mimiques de ses modèles à ses personnifications. En ce sens, ses Céline Dion, Lady Gaga, Marie Carmen, Shakira et Diane Dufresne sont particulièrement réussies.

En fermant les yeux, ses Joan Jett (I love Rock’n Roll), Joe Bocan (Repartir à zéro), Zaz (Je veux), Sandra Dorion du groupe Nuance (Vivre dans la nuit), Pink (Fuckin’ Perfect), Lisa LeBlanc (Ma vie c’est de la marde), Lara Fabian (Je t’aime), Isabelle Boulay (surtout quand l’imitation est parlée), Claire Lamarche et Ginette Reno ressemblent à s’y méprendre aux «vraies».

Divers segments

Le concept de La voix des autres repose sur différents segments. Celui intitulé Chambre d’ado nous transporte dans l’univers musical de trois adolescentes, française, américaine et québécoise, dans les années 1980. Dans la catégorie Imitations pour les nuls, Véronic nous donne quelques trucs pour reproduire fidèlement les voix et les mouvements de vedettes féminines.

Saviez-vous qu’un bon pastiche de Shakira devrait être inspiré de Miss Piggy, et une parodie d’Ima… d’une chèvre? Rassurez-vous, il n’y a absolument rien de méchant dans ce genre de clin d’œil. Émouvante, la portion Cinéma Québec dépoussière quelques morceaux de trames sonores de films marquants, comme La guerre des tuques, Séraphin : un homme et son péché, Crazy et Les Plouffe, tandis que La voix de la star ac du choc des familles adresse un coup de chapeau aux découvertes de téléréalités.

Savoureux, l’humour de Véronic DiCaire atteint des sommets à mi-parcours du spectacle, lorsqu’elle superpose les paroles de certaines pièces à d’autres musiques. Elle entonne ainsi Pas capable de tirer ma vache sur l’air d’Oxygène, et La p’tite grenouille sur les mesures du Saule, d’Isabelle Boulay. Auriez-vous déjà imaginé entendre «J’en ai fourré des gaspésiennes» à la place de «Je suis un saule inconsolable»? Dans la bouche de Véronic DiCaire, l’exercice est fascinant et hilarant. On a aussi aimé l’entendre créer une sœur à André Sauvé et une grand-mère à Mike Ward, à partir des intonations des principaux intéressés.

Ses gros canons, ses envolées vocales propres aux grandes divas de ce monde, Véro les garde pour la fin. Impossible de passer sous silence son interprétation sentie, presque recueillie, de I Will Always Love You, de Whitney Houston. Devant une salle ébahie, la jeune idole est parvenue à créer un véritable moment de grâce; quelques-uns ont d’ailleurs versé une larme. L’impressionnant effort a été salué d’une ovation debout bruyante et méritée.

Pour connaître toutes les dates de la tournée La voix des autres, consultez le site web officiel de Véronic DiCaire (www.veronicdicaire.com). Il est à noter que plusieurs représentations affichent déjà complet.

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