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Marois : « Je ne ferai pas de stratégie sur la place publique » (VIDÉO)

Marois : « Je ne ferai pas de stratégie sur la place publique » (VIDÉO)

Au terme du caucus qui réunissait les députés de son parti, jeudi, Pauline Marois a déclaré que des élections se tiendront « au moment opportun », avant ou après la présentation d'un budget.

« Je ne ferai pas de stratégie sur la place publique », a-t-elle répliqué aux questions des journalistes.

Et cette décision dépendra beaucoup de ce que fera l'opposition, a-t-elle poursuivi en substance. Car, Pauline Marois s'étonne que les partis d'opposition disent d'ores et déjà ne pas vouloir appuyer le prochain budget.

« Leur attitude est de vouloir le bloquer, un budget qu'ils n'ont pas vu, c'est un peu particulier, d'ailleurs », a-t-elle fait valoir lors d'un point de presse après la clôture du caucus tenu par le PQ, à Shawinigan, ces deux derniers jours.

Pauline Marois fait référence aux déclarations du chef de l'opposition officielle, Philippe Couillard qui, au nom de sa formation politique, le Parti libéral du Québec, a déclaré jeudi qu'il serait étonnant que les Libéraux soutiennent cet éventuel budget. M. Couillard fonde cette prédiction sur la situation des finances publiques au Québec, situation sur laquelle le gouvernement Marois ne donne pas l'heure juste, dénonce-t-il, tout en accusant les péquistes de faire « diversion ».

Le procès du fédéralisme

Avec son livre blanc sur l'avenir du Québec, le gouvernement péquiste souhaite faire le procès du fédéralisme dans l'espoir de susciter une ferveur pour la souveraineté.

Au caucus des députés péquistes à Shawinigan, le ministre des Affaires intergouvernementales, Alexandre Cloutier, a déclaré jeudi que le livre blanc sera l'occasion de consulter la population dans chacune des régions et de souligner à grands traits les errements du système fédéral.

S'il ne faut pas « présumer des conclusions de cette consultation », il est évident, selon le ministre, que « le système du fédéralisme nuit à l'économie du Québec (et) nuit à plusieurs égards aux Québécois ». Il a cité en exemple les différends sur la réglementation des valeurs mobilières et sur le financement des fonds de travailleurs.

« Il est grand temps qu'on en prenne à nouveau connaissance et qu'on apporte les correctifs nécessaires », a-t-il dit en point de presse.

Un rassemblement militant en Mauricie

Dans un discours à fortes connotations électorales mercredi soir devant quelques centaines de militants à Trois-Rivières, la première ministre Pauline Marois avait refusé de s'engager à tenir un référendum sur la souveraineté si elle est reportée au pouvoir.

Elle s'est limitée à dire que le référendum sera tenu au moment opportun.

D'ici là, elle a promis une nouvelle ronde de consultations sur l'avenir du Québec par le biais d'un livre blanc présenté dans un prochain mandat de gouvernement.

L'une des raisons pour laquelle la première ministre entretient le flou sur la date du prochain référendum est qu'elle ne veut pas fournir de munitions au gouvernement fédéral, a admis le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne.

« Vous ne pouvez pas annoncer, téléguider des gestes semblables à l'avance. Le gouvernement fédéral a tout fait dans les deux derniers référendums pour ne pas respecter la démocratie », a-t-il soulevé, dénonçant les manœuvres passées d'Ottawa pour influencer le vote en faveur du Non.

À trois ans du 150e anniversaire du Canada (2017), il est temps que les Québécois puissent évaluer s'ils ont joué gagnants en joignant la fédération, a pour sa part estimé le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée.

« On peut peut-être se poser la question : est-ce que c'était une bonne affaire? Et est-ce qu'on veut renouveler pour 150 ans? Alors on va se poser cette question », a-t-il dit.

Un référendum, peu importe l'issue des consultations

Mais peu importe le résultat de la consultation et des avenues qui s'en dégageront, le Parti québécois restera bien campé sur la position en faveur de la souveraineté, a prévenu M. Lisée. « Nous n'allons pas changer d'idée, ça, c'est clair », a-t-il tranché.

Le député Léo Bureau-Blouin, la caution « jeunesse » du Parti québécois, voit dans le livre blanc l'opportunité pour les jeunes de trouver matière à s'enthousiasmer pour le projet d'indépendance de leurs aînés.

« Ça va être la première génération post-1995 à se positionner sur la question nationale. De plus en plus de jeunes Québécois, on le voit dans les sondages, ont un grand degré d'indécision », a-t-il dit.

De l'avis de l'ancien leader étudiant, l'initiative « va réussir à faire regagner la ferveur » souverainiste.

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