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Détérioration alarmante de la liberté de la presse en Egypte(rapport)

Détérioration alarmante de la liberté de la presse en Egypte(rapport)

Censure, répression, violences: la liberté de la presse s'est détériorée de façon alarmante en Egypte en 2013, selon un rapport publié jeudi par le Comité de protection des journalistes (CPJ), basé à New York.

"Nulle part ailleurs la liberté de la presse ne s'est dégradée plus radicalement qu'en Egypte en 2013", où les persécutions contre les journalistes critiques sous la présidence Mohammed Morsi ont été remplacées au milieu de l'année par une répression des médias pro-Morsi par l'armée, souligne le CPJ.

Plusieurs indicateurs, "y compris la censure et le nombre de victimes", se sont dégradés dans ce pays, constate l'organisation dans son deuxième rapport annuel sur les pays où l'exercice du métier de journaliste est "en danger".

Au moins six journalistes ont été tués l'an dernier en Egypte, qui est devenu en 2013 le troisième pays le plus meurtrier pour les journalistes après la Syrie et l'Irak.

La Russie a de son côté adopté une nouvelle législation qui "réprime la liberté d'expression", et a été le théâtre de "violences ciblées contre des journalistes", tandis que le journalisme en ligne a fait l'objet de mesures répressives.

La Russie, mais aussi l'Equateur, ont mis en place des législations "vagues" qui donnent au gouvernement de plus amples pouvoirs pour réprimer les journalistes dissidents. Et le retour de Vladimir Poutine à la présidence en Russie a été marqué par une révision à la baisse des réformes touchant la presse, et "une atmosphère de plus en plus hostile" à son égard, selon le CPJ.

Dans un nouveau chapitre consacré au journalisme sur internet, le CPJ dénonce "la vaste surveillance" opérée par l'agence américaine de renseignement NSA --révélée par son ancien consultant Edward Snowden--, qui "potentiellement peut figer les activités de collecte de l'information". Car "tout le monde a peur d'être une source" pour les médias, explique un reporter basé à San Francisco, Thomas Peele, cité par le CPJ.

Le CPJ relève aussi une augmentation des piratages informatiques de médias, comme ceux attribués à des hackers chinois ou à des partisans du régime syrien.

En Syrie, déjà pays le plus meurtrier pour les reporters, les conditions ont empiré, avec une augmentation des agressions, devenues fréquentes, ce qui rend la couverture de la guerre civile "quasi impossible".

La Turquie a aussi "écorné son image de démocratie" en se servant de lois anti-terroristes pour emprisonner des journalistes, notamment dans les régions kurdes.

Le CPJ épingle aussi la Vietnam, le Bangladesh, le Liberia, la Zambie parmi les pays où exercer le métier de journaliste est devenu plus difficile.

are/jca

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