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Des dizaines de milliers de Nigérians privés de soins à cause des conflits (Croix rouge)

Des dizaines de milliers de Nigérians privés de soins à cause des conflits (Croix rouge)

Des dizaines de milliers de Nigérians n'ont pas accès aux soins vitaux à cause des violences perpétrées au Nigeria, en particulier dans les zones où sévit le groupe islamiste Boko Haram, a déclaré la Croix Rouge jeudi.

La Croix Rouge dit avoir porté secours à quelques 40.000 personnes touchées soit par l'insurrection islamiste dans le nord-est, soit par les tensions ethiques dans le centre, soit par la criminalité dans le Delta du Niger.

Zoran Jovanovic, à la tête de la délégation humanitaire de l'organisation au Nigeria, se dit particulièrement inquiet par la situation dans le nord-est, où les attaques de Boko Haram et leur répression sanglante par l'armée nigériane ont fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.

"Le manque d'abris, de nourriture, d'eau, de vêtements et de services de soins a empiré dans cette région", dit-il dans un communiqué.

Selon les Nations Unies, le mois dernier, environ 12.500 Nigérians ont pris la fuite vers le Cameroun voisin et 8.000 autres ont trouvé refuge au Niger à cause des violences dans le nord-est du Nigeria.

La Croix Rouge, qui porte secours à ceux qui sont restés, dit avoir accueilli 18.000 personnes rien que pour l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection de Boko Haram, depuis le mois d'août.

Environ 45% de ces personnes sont des femmes, et beaucoup d'entre elles sont très âgées ou veuves, dit le communiqué.

La Croix Rouge dit distribuer des rations de nourriture, les prix ayant flambé avec le conflit et les pénuries de biens de première nécessité étant très fréquentes.

Selon le groupe de rélexion américain Council on Foreign Relations cette semaine, les attaques de Boko Haram ont fait 3.383 victimes depuis l'élection du président Goodluck Jonathan en 2011.

La Croix Rouge dit avoir eu accès, pour la première fois, à des personnes détenues dans des installations de l'armée de l'Etat de Borno, le mois dernier, sans donner plus de détails.

Les organisations de défense des droits de l'homme ont critiqué à plusieurs reprises les détentions arbitraires et les abus commis par les forces de l'ordre nigérianes dans leur répression de l'insurrection islamiste.

Human Rights Watch avait fait état en novembre de cas "crédibles" de torture et de mort en détention.

phz/joa/cdc/jmc

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