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Syrie: les armes chimiques auront disparu d'ici mars, selon Moscou

La Syrie n'aura plus d'armes chimiques en mars, dit Moscou
Syrians stand in a destroyed street following a reported airstrike by government forces on the northern Syrian city of Aleppo on January 28, 2014. Syria's warring sides will not meet again at peace talks in Geneva, the opposition said, after a morning session broke up with the regime accusing Washington of 'arming terrorists'. AFP PHOTO / AMC / FADI AL-HALABI (Photo credit should read Fadi al-Halabi/AFP/Getty Images)
AFP via Getty Images
Syrians stand in a destroyed street following a reported airstrike by government forces on the northern Syrian city of Aleppo on January 28, 2014. Syria's warring sides will not meet again at peace talks in Geneva, the opposition said, after a morning session broke up with the regime accusing Washington of 'arming terrorists'. AFP PHOTO / AMC / FADI AL-HALABI (Photo credit should read Fadi al-Halabi/AFP/Getty Images)

La Syrie peut se séparer d'ici le 1er mars de l'intégralité de son stock de produits permettant la fabrication d'armes chimiques, a déclaré la Russie mardi.

Le régime de Bachar Al-Assad a d'ores et déjà prévu d'expédier hors du territoire syrien en février une vaste cargaison de produits chimiques, a ajouté un vice-ministre russe des Affaires étrangères.

« De fait, la Syrie a annoncé hier que le départ d'une vaste cargaison de produits chimiques était programmé en février. Ils sont prêts à achever le processus d'ici le 1er mars », a dit Guennadi Gatilov, cité par l'agence de presse russe RIA.

L'abandon par la Syrie de son stock d'armes chimiques est la conséquence d'un accord passé entre la Russie, alliée de Bachar Al-Assad, et les États-Unis pour éviter des bombardements américains à la suite d'une attaque chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, qui a fait des centaines de morts selon Washington.

La procédure a toutefois pris du retard et la date-butoir, fixée à cette semaine, pour l'envoi hors de Syrie de l'intégralité des agents toxiques ne sera pas respectée, a

rapporté Reuters la semaine dernière.

Les États-Unis ont sommé vendredi le régime Al-Assad d'accélérer le transfert de ses armes chimiques, des responsables américains l'accusant de traîner les pieds.

La pression politique est inutile, selon Moscou

Interrogé par Reuters, Sergueï Riabkov, lui aussi vice-ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré lundi qu'il était inutile d'exercer une « pression politique » sur Damas car le retard dans la mise en oeuvre de l'accord est imputable, selon lui, à des problèmes sécuritaires et logistiques dans un pays en guerre.

L'objectif de l'accord est de parvenir d'ici fin juin à la destruction de l'ensemble de l'arsenal chimique syrien, sous la supervision de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

« Il y a nécessité que le gouvernement de Bachar Al-Assad respecte ses engagements sur la destruction des armes chimiques », a déclaré mardi Laurent Fabius, selon lequel le régime syrien « freine sur la destruction des armes chimiques ».

Ainsi, c'est « seulement 5 % des armes chimiques » qui sont en train de sortir de Syrie, "alors qu'au 1er février on devait être à 100 % », a souligné le ministre français des Affaires étrangères.

Dans certaines chancelleries occidentales, le retard pris dans le processus de destruction de l'arsenal syrien est interprété comme une manuvre de Bachar Al-Assad destinée à lui permettre de conserver des atouts dans sa main lors des pourparlers de Genève.

Damas participera aux prochains pourparlers

Le régime de Bachar Al-Assad participera à la prochaine séance de pourparlers sur la Syrie prévue à partir du 10 février à Genève, a déclaré mardi un vice-ministre russe des Affaires étrangères.

« Nous n'avons aucun doute sur le fait que la délégation gouvernementale participera au deuxième cycle de pourparlers internationaux à Genève », a déclaré Mikhaïl Bogdanov avant des entretiens à Moscou entre des responsables russes et Ahmed Jarba, chef de la Coalition nationale syrienne (CNS), principale structure de l'opposition à Bachar Al-Assad.

C'est la première fois que Moscou accueille le dirigeant de la CNS depuis le début du conflit en mars 2011, alors que la Russie est l'une des principales alliées du régime syrien.

Une première séance de négociations entre régime et opposition à Genève, étalée sur une semaine, s'est achevée vendredi sans avancée notable pour mettre fin au conflit en Syrie.

Assis face au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un salon de la résidence des invités du ministère, Ahmed Jarba a déclaré mardi que l'opposition participerait bien aux prochaines discussions « en dépit du fait que des barils d'explosifs ont continué d'être largués sur des civils pendant la séance de pourparlers à Genève ».

Selon lui, le régime ne s'est pas engagé lors la première séance de négociations à suivre les étapes définies lors d'une précédente conférence internationale à Genève en juin 2012, en vue de mettre fin aux combats et de former par consentement mutuel une autorité de transition dotée des pleins pouvoirs exécutifs.

Pour l'opposition, les pourparlers doivent déboucher sur la mise à l'écart de Bachar Al-Assad tandis que le régime met pour sa part l'accent sur la lutte contre le « terrorisme », terme par lequel il désigne ses adversaires, tout en n'excluant pas une candidature du président syrien à sa propre succession cette année.

Pour Moscou, le départ du pouvoir de Bachar Al-Assad ne doit pas constituer une condition préalable à une solution politique et la Russie rejette les accusations en provenance d'occident selon lesquelles elle cherche à protéger le dirigeant syrien.

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