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Jeux olympiques de Sotchi: la skieuse de fond Daria Gaïazova est prête pour une médaille

Un espoir de médaille pour le ski de fond
Daria Gaiazova
kkalve/Flickr
Daria Gaiazova

Les astres peuvent difficilement être mieux alignés pour la skieuse de fond canadienne Daria Gaïazova en vue des Jeux olympiques de Sotchi.

«Le 'timing' est parfait. C'est ma meilleure chance d'aller à la limite de mon potentiel», lance cette athlète extravertie que tout le monde appelle Dasha.

À l'âge de 31 ans, Gaïazova pointe au sommet de son art, après avoir connu la meilleure saison de sa carrière en 2012-13. Qui plus est, même si elle vit au Canada depuis l'âge de 15 ans, elle se sentira un peu comme à la maison en Russie, son pays natal.

«Je suis emballée de retourner en Russie. Je parle la langue, ma grand-mère Maria est là-bas. Elle va venir me voir, ça va être particulier, dit Dasha, qui est née dans la petite ville de Poscino, près de Moscou. Mais ce sera jamais aussi 'cool' qu'aux Jeux de Vancouver, en 2010. Tous mes amis y étaient, c'était malade!»

Si ce n'était de l'accent qui la trahit, on croirait que l'énergique Gaïazova est une Québécoise pure laine.

«Je sais, je ne suis pas du stéréotype russe, lance-t-elle, en arborant un grand sourire. J'ai passé la moitié de ma vie au Québec. Je suis grandement imprégnée des cultures canadienne et nord-américaine.»

Retour payant

Gaïazova a pris une décision importante avant la saison 2012-13, celle de rentrer au Québec après un exil de six années dans l'Ouest, à Canmore, en Alberta.

«C'est le tournant de ma carrière, affirme-t-elle. C'était un gros risque à courir pour moi parce que je changeais tout, de A à Z.»

Entraînement plus ciblé au Centre Pierre Harvey et meilleur encadrement fourni par B210, le déblocage s'est produit pour cette sprinteuse en deuxième moitié de saison. Elle a gagné la médaille de bronze de l'épreuve de sprint par équipe, avec Perianne Jones, à la Coupe du monde de Sotchi, en février, en plus de signer quelques 'top-10' en individuel.

«Dasha revient de loin, commente son entraîneur Louis Bouchard. On jugeait qu'elle n'avait pas connu la progression qu'elle auraît dû connaître dans l'Ouest. On en est davantage convaincu, après les pas de géant qu'elle a faits la saison dernière. Je ne dis pas qu'elle a perdu son temps pendant toutes ces années, mais elle a fait beaucoup de rattrapage en une année.

«Dasha est super encadrée, avec l'aide de B210, reprend Bouchard. Il y a un gros focus sur elle. C'est la meilleure Canadienne. Elle a réellement des chances de remporter des médailles, au sprint et au sprint relais.»

Gaïazova profite d'un programme d'entraînement fait sur mesure pour elle, ce qui n'était pas le cas à Canmore.

«Dans l'Ouest, le programme de musculation était le même pour tout le monde. Je faisais la même chose que le spécialiste du 50 kilomètres hommes. Ici, on m'a bâti un programme spécifique de sprinteuse et on voit les résultats. Je suis plus heureuse et j'ai davantage confiance en mes aptitudes. Je crois à 100 pour 100 en ce que je fais. C'est gros ça parce que, comme on le sait, l'aspect psychologique est tout autant important que la condition physique la journée d'une course.»

Gaïazova a d'ailleurs mis l'accent sur l'approche psychologique au cours de la dernière année.

«Croire en soi, c'est très important, mais ce n'est pas évident, dit-elle. Surtout pour une athlète comme moi qui n'est pas issue d'une famille de sportifs. Mes parents sont des scientifiques. Je n'ai pas grandi dans un environnement orienté vers le sport. Je vois la différence depuis que je travaille avec un psychologue (Richard Monette, associé à B210). Ça m'a beaucoup aidé.»

Reconnaissante

Pas pressée de se brancher quant à son après-carrière, Gaïazova est reconnaissante de la chance qu'elle a eue de faire du sport au Canada.

«Je ne pense pas que j'aurais eu la même chance en Russie», argue-t-elle.

Même si ses parents, son père Renat et sa mère Natalia, sont maintenant établis aux États-Unis, où ils travaillent comme biochimistes dans la région de Washington, et que son frère informaticien Leon les y a rejoints, Dasha ne se voit pas déménager là-bas.

«Oubliez-ça, il n'y a pas assez de neige à Washington, que je leur ai dit», lance-t-elle en riant.

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