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L'odorat des humains permettrait de détecter des maladies

L'odorat des humains permettrait de détecter des maladies
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À quoi vous sert votre odorat? Sentir de belles fleurs, reconnaître un parfum, se souvenir d'une odeur...Et si votre odorat vous permettait de détecter des maladies? Lorsque votre corps lutte contre une infection immunitaire il dégage des signaux olfactifs qui seraient perceptibles par l'odorat d'une tiers personne.

Une nouvelle étude menée par les chercheurs du Karolinska Institutet de Stockholm montre que les humains seraient capables de détecter une maladie par l'odorat, et cela à un stade peu avancé de la maladie. Une personne en phase d'infection immunitaire (même faible) aurait une odeur particulière que l'odorat d'une personne en bonne santé arriverait à détecter.

Les chercheurs sont partis du constat que certaines maladies provoquent des odeurs particulières. Comme par exemple, les personnes atteintes de tuberculose sentent la bière OU encore les personnes diabétiques ont une mauvaise haleine, à cause de l'acétone. Ils se sont également penchés sur une étude qui dévoilait la capacité que les chiens ont à sentir les tumeurs cancéreuses. Avec toutes ces notions, les scientifiques ont cherché à savoir si l'Homme pouvait, par le biais de son odorat, détecter des maladies?

Afin de réaliser leur expérience, les scientifiques ont injecté à certains volontaires du lipopolysaccharide (LPS) (des bactéries) afin d'affaiblir leur système immunitaire et à d' autres une solution saline normale (non infectée). Les participants étaient vêtus de T-shirts moulants pour analyser les molécules odorantes liées à une réaction immunitaire contenues dans la sueur.

Quatre heures après l'injection, les médecins ont noté que les personnes qui avaient reçu du LPS avaient développé des molécules liées à l'activité du système immunitaire et leur température était très élevée.

40 bénévoles ont ensuite été chargés de sentir les échantillons de sueurs. Le résultat est sans appel. Pour toutes les personnes les fioles contenant la sueur des participants contaminés ont une odeur forte, désagréable et nauséabonde. En revanche, les participants n'ont rien détecté de bizarre pour les autres échantillons.

Un test sanguin, réalisé par les scientifiques, confirme le développement de molécules liées à l'activité du système immunitaire. Pour ces derniers, ces molécules sont responsables de l'odeur détectable dans la transpiration. Les humains peuvent ainsi repérer les maladies grâce à leur odorat.

Un "nez artificiel" plus performant

Cette invention qui promet une avancée dans la recherche de l’apparition des maladies est l'oeuvre du docteur Hossam Haick. Rattaché au Technion, Institut pour la Science et la Technologie en Israël, ce professeur et son équipe ont mis au point un outil révolutionnaire: le Na-Nose.

Ce nez électronique permettrait aux médecins de détecter des maladies par l'haleine. Comme le démontre l'étude vu précédemment, une personnes malade développe des cellules liées au système immunitaire. Ces molécules sont à l'origine de l'odeur désagréable et nauséabonde que dégage l'haleine des personnes malades.

Le fonctionnement de ce "nez" expérimental est basé sur la "séparation chromatographique gazeuse des composants volatils présents dans l’air expiré". C'est-à-dire, la technique consiste à effecteur la séparation entre les cellules saines et les malades.

Cette prouesse technologique n'est pas encore commercialisée et devra encore attendre. Le nez électronique est actuellement testé sur des souris en laboratoire.

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