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Vaporiser de l'eau du haut des grattes-ciel pour lutter contre la pollution

Vaporiser de l'eau du haut des grattes-ciel pour lutter contre la pollution
water spraying from a lawn...
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water spraying from a lawn...

Capitale de la Chine, Pékin est aussi une destination de rêve qui accueille chaque année des millions de touristes. D'heureux visiteurs qui ont la chance de contempler des monuments comme le palais impérial ou la place Tian An Men, du moins quand la vue n'est pas gâchée par le smog, cet épais brouillard polluant qui couvre souvent la ville. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir les pics de pollution en Chine faire l'actualité. En plus d'être laide, cette pollution s'avère nocive pour la santé en raison de la présence de particules fines particulièrement dangereuses appelées PM2,5.

C'est cependant du ciel que pourrait venir la solution, ou plus précisément des grattes-ciel. D'après le South China Morning Post, Yu Shaocai, un professeur de l'université de Zhejiang propose d'équiper le haut des immeubles d'un système d'arrosage géant. Aussi étonnant soit-il, cette installation permettrait de faire baisser le nombre de particules fines PM2,5 au niveau de la norme nationale de 35 microgrammes par mètre cube.

Un niveau que bien des villes chinoises se trouvent dans l'incapacité d'atteindre à l'image de Pekin dont le taux est de 89,5 microgrammes par mètre cube.

Une méthode rapide

La pluie est connue pour être un bon moyen de lutter contre la pollution de l'air. Elle a notamment la propriété de faire baisser le taux de particules fines.

Le système imaginé par Yu Shaocai a de quoi séduire. Rapide, il pourrait faire chuter le taux de PM2,5 au niveau recommandé en 30 minutes. Economique, l'arrosage depuis les grattes-ciel se ferait à moindre coût et l'eau utilisée pour alimenter cette "pluie" assainissante pourrait être recueillie et à nouveau vaporisée.

Schématisé, voila à quoi ressemblerait le système de vaporisation sur l'immeuble du média CCTV (a), sur la Shanghai dongfang tower(b), sur la place Tian An Men (c) et sur l'ambassade des États-Unis (d) à Pékin.

Reste alors le problème de l'approvisionnement. Si Yu Shaocai envisage de puiser dans les eaux des lacs et des rivières, Chan Chak-Keung, professeur à l'Université de Hong Kong estime lui que la chose ne serait pas aussi aisée qu'elle en a l'air. "Où trouverons-nous autant d'eau? Vous pouvez recycler l'eau, mais c'est une tâche difficile", a-t-il indiqué au South China Morning Post.

Quoi qu'il en soit le projet semble en bonne voie, car il sera très prochainement testé sur le campus de l'Université de Zhejiang, puis dans la ville de Hangzhou.

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