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Ukraine: l'opposition rejette l'offre du président

Ukraine: l'opposition rejette l'offre du président
Protesters clad in improvised protective gear prepare for a clash with police in central Kiev, Ukraine, Monday, Jan. 20, 2014. After a night of vicious streets battles, anti-government protesters and police clashed anew Monday in the Ukrainian capital Kiev. (AP Photo/Evgeny Feldman)
ASSOCIATED PRESS
Protesters clad in improvised protective gear prepare for a clash with police in central Kiev, Ukraine, Monday, Jan. 20, 2014. After a night of vicious streets battles, anti-government protesters and police clashed anew Monday in the Ukrainian capital Kiev. (AP Photo/Evgeny Feldman)

De nouveaux affrontements ont éclaté tôt dimanche matin entre manifestants et policiers dans le centre de Kiev, peu après le rejet par l'opposition d'une offre du président Viktor Ianoukovitch qui lui proposait des postes-clés au sein du gouvernement.

Les affrontements se sont produits à quelques centaines de mètres de la place de l'Indépendance, centre névralgique de la contestation. Les manifestants ont lancé des pierres sur la police, qui a répliqué à coups de grenades assourdissantes et de jets d'eau.

Ils n'étaient toutefois que quelques milliers de manifestants et de badauds en milieu de journée place de l'Indépendance, alors que des centaines de milliers s'y étaient rassemblés les dimanches au cours des dernières semaines.

Parallèlement, les funérailles d'un des contestataires tués au cours de récents affrontements avec la police se déroulaient en la cathédrale Saint-Michel, près de là.

Négociations

Samedi soir, le président Ianoukovitch a proposé aux chefs de file de l'opposition plusieurs postes ministériels, dont celui de premier ministre réservé à Arseni Iatseniouk, ancien ministre de l'Économie, et un poste de vice-premier ministre pour l'ex-boxeur Vitali Klitschko, qui préside le parti libéral Udar.

Le président Ianoukovitch était prêt à accepter la démission du gouvernement de Mikola Azarov, une des demandes de l'opposition.

Les contestataires ont rejeté cette offre. Dès samedi soir, Vitali Klitschko a déclaré qu'il s'agissait d'un « cadeau empoisonné » de la part du président qui visait à diviser le mouvement de contestation.

Les dirigeants de l'opposition ont annoncé qu'ils avaient l'intention de maintenir la pression avec leur mobilisation jusqu'à ce que toutes leurs exigences soient satisfaites. Ils exigent la convocation d'une élection présidentielle dès cette année et non l'année prochaine, comme cela est actuellement prévu. Ils demandent aussi l'abolition des lois répressives adoptées le 16 novembre prévoyant des peines allant jusqu'à la prison ferme pour les manifestants.

Viktor Ianoukovitch recevait samedi les principaux leaders de l'opposition après un regain de tension dans la capitale entre manifestants et forces de l'ordre et alors que le mouvement de contestation gagnait de nombreuses régions du pays.

Moins de pouvoirs pour le président

Le président Ianoukovitch s'est également dit prêt à une révision de la Constitution pour réduire ses pouvoirs.

Le retour à la Constitution de 2004 est une des principales revendications de l'opposition. Il s'agit d'un compromis accepté par le pro-occidental Viktor Iouchtchenko, vainqueur de la Révolution orange qui avait fait de l'Ukraine une république parlementaire avec un puissant premier ministre. Mais le texte fondamental a été de nouveau révisé, donnant l'essentiel du pouvoir au chef de l'État.

L'Ukraine est depuis deux mois le théâtre d'un vaste mouvement de contestation à Kiev après le refus du président de signer un accord avec l'Union européenne, y préférant un rapprochement avec la Russie.

Le mouvement s'est radicalisé la semaine dernière avec l'adoption de lois prévoyant des peines plus sévères, allant jusqu'à la prison ferme, pour les manifestants.

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