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Les manifestants de Kiev déçus des propositions de Ianoukovitch

Les manifestants de Kiev déçus des propositions de Ianoukovitch

Les manifestants interrogés par l'AFP samedi soir place de l'Indépendance à Kiev ne cachaient pas leur déception face aux concessions faites par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, dont ils réclament le départ pur et simple.

Les chefs de l'opposition, qui n'avaient pas encore réagi à la proposition que leur a faite le chef de l'Etat de diriger le gouvernement, devaient s'exprimer dans la soirée devant les contestataires, réunis par milliers sur cette place centrale par des températures d'environ -15 degrés.

"C'est absurde pour le pouvoir de nous faire des concessions afin de sortir de la crise après ce qu'il a fait", a réagi Irina Pavlenko.

Pour cette étudiante de Kiev, "si les chefs de l'opposition se présentent devant les gens avec de telles propositions, les manifestants sur la rue Grouchevski (où ont eu lieu cette semaine de violents affrontements, ndlr) vont les accueillir avec des sifflets, et ce sera pareil sur Maïdan", la place de l'Indépedance.

Après deux mois de crise et alors que la mobilisation s'étend en Ukraine, Viktor Ianoukovitch a proposé à Arséni Iatséniouk, du parti de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, de devenir Premier ministre, et à l'ancien boxeur Vitali Klitschko d'être vice-Premier ministre chargé des Affaires humanitaires.

Il s'est dit prêt à réviser la Constitution pour donner plus de pouvoirs au gouvernement.

"Je pense que les propositions de Ianoukovitch ne vont pas régler la situation. Les gens n'accepteront aucun compromis qui ne prévoie pas la démission de Ianoukovitch, ils ne comprendront pas pourquoi ils ont tenu deux mois sur Maïdan", a estimé Miron Kotsoba, un manifestant de 52 ans venu de Lviv, bastion nationaliste de l'ouest.

"Nous n'avons pas confiance dans le pouvoir : il veut seulement que le peuple quitte Maïdan pour revenir ensuite à la situation d'avant", a-t-il tempêté.

Le ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko avait jugé vaines samedi matin toutes les tentatives de régler la crise de manière pacifique, considérant que l'opposition avait perdu le contrôle sur les manifestants qu'il qualifie de "radicaux".

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