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Les Emirats en colère après le prêche d'un prédicateur du Qatar

Les Emirats en colère après le prêche d'un prédicateur du Qatar

Le prédicateur du Qatar, Youssef al-Qaradaoui, a provoqué la colère des Emirats arabes unis en affirmant que ce pays était "contre tout régime islamiste" et "jetait en prison les partisans" d'un tel régime.

"Il est honteux de laisser Qaradaoui continuer à nuire aux Emirats et aux liens entre les pays du Golfe", a répondu le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, rapporte samedi le quotidien Al-Khaleej.

Le prédicateur d'origine égyptienne, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a déjà été menacé d'être arrêté s'il mettait les pieds aux Emirats par l'ancien chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfane, bête noire de la confrérie, aujourd'hui chef adjoint de la sécurité de l'émirat.

Ce dernier s'est d'ailleurs demandé samedi sur Twitter comment le Qatar laissait un religieux "ayant des liens avec des groupes terroristes", allusion aux Frères musulmans, tenir de tels propos nuisant aux relations entre le Qatar et les Emirats.

Lors d'un prêche au cours de la prière hebdomadaire du vendredi, cheikh Qaradaoui a évoqué les élections qui ont porté le président islamiste Mohamed Morsi au pouvoir en Egypte.

"Lorsque Morsi s'est présenté aux élections, je ne pouvais pas soutenir (son rival) Ahmed Chafiq, ce qui aurait signifié que j'étais avec Hosni Moubarak", le président chassé par le révolte du 25 janvier 2011, a-t-il dit.

"Ahmed Chafiq (candidat malheureux contre M. Morsi et ancien ministre de Moubarak), vit d'ailleurs aux Emirats, qui sont contre tout régime islamiste et qui jettent en prison les partisans de ce régime", a ajouté le prédicateur.

La justice des Emirats a condamné ces derniers mois des dizaines d'islamistes locaux et égyptiens, accusés de complot ou d'avoir formé des cellules des Frères musulmans.

Les relations entre le Qatar et les autres pays du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite et les Emirats, se sont tendues en raison du soutien de Doha aux islamistes, notamment égyptiens.

Les Emirats soutiennent sans réserve le pouvoir mis en place par l'armée qui a destitué le président Morsi début juillet, et ont apporté un soutien financier de 4,9 milliards de dollars à ce pays, outre un dépôt sans intérêt de 2 mds USD à la Banque centrale égyptienne.

fb/mh/at/cbo

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