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Pakistan : Musharraf veut aller se faire opérer du coeur à l'étranger

Pakistan : Musharraf veut aller se faire opérer du coeur à l'étranger

L'ancien dirigeant militaire pakistanais Pervez Musharraf, accusé de haute trahison, veut aller se faire opérer du coeur à l'étranger faute de matériel adéquat au Pakistan, selon un rapport médical cité vendredi par une source judiciaire.

M. Musharraf, au pouvoir depuis son coup d'Etat fin 1999 à sa destitution à l'été 2008, est inculpé de haute trahison pour avoir promulgué l'état d'urgence en 2007, mais n'a assisté à aucune des audiences au tribunal spécial chargé de le juger.

Le "Général Musharraf" est soigné dans un hôpital militaire à Rawalpindi, près de la capitale Islamabad, depuis le 2 janvier, lorsqu'il avait été victime selon son entourage d'une alerte cardiaque en se rendant au tribunal.

Un premier rapport établi par cet hôpital avait indiqué qu'il souffrait d'une maladie coronarienne. Ses avocats avaient alors estimé qu'il devait impérativement partir se faire soigner à l'étranger.

L'hôpital vient d'établir un nouveau rapport, qui n'a pas été dévoilé dans son intégralité. Mais selon une source judiciaire qui l'a lu et en a communiqué certains détails à l'AFP vendredi, il indique que M. Musharraf a lui-même déclaré avoir besoin de se faire soigner à l'étranger.

Le premier rapport avait recommandé une angiographie (ou angioplastie, examen des anomalies artérielles, ndlr) pour déterminer s'il avait besoin d'un pontage cardiaque.

"L'angiographie est un examen qui va peut-être entraîner un pontage. Or le général Musharraf veut que cette opération soit faite dans un hôpital pourvu de tous les équipements nécessaires", ajoute la source judiciaire en citant le nouveau rapport, sans indiquer s'il faisait des recommandations sur l'état de santé de M. Musharraf, et lesquelles le cas échéant.

Les avocats de M. Musharraf soutiennent depuis plusieurs semaines qu'il va partir se faire soigner à Paris, ville de l'Etat américain du Texas.

M. Musharraf, qui ne semble plus guère avoir de soutien politique dans le pays, y est dans le collimateur de la justice pour diverses affaires, dont le meurtre de son ex-rivale Benazir Bhutto et plusieurs opérations militaires sanglantes. S'il a obtenu la libération conditionnelle dans ces affaires, il reste interdit de quitter le pays.

Régulièrement évoqué dans les cercles dirigeants, son possible exil pour raison médicale lui permettrait d'échapper au procès en sauvant la face, tout en évitant de nouvelles tensions entre le pouvoir civil et la puissante armée, en partie inquiète de voir l'un de ses anciens chefs comparaître pour "haute trahison", un crime passible de la peine capitale.

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