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Espagne - Le président du Barça, ébranlé par l'affaire Neymar, donné partant

Espagne - Le président du Barça, ébranlé par l'affaire Neymar, donné partant

Le président du FC Barcelone Sandro Rosell, visé par une plainte au sujet du transfert de Neymar et contesté par son prédécesseur Joan Laporta, est proche de démissionner, ont rapporté jeudi plusieurs médias catalans à quelques heures d'un comité de direction extraordinaire.

Le Barça a annoncé la convocation en fin d'après-midi d'"une réunion extraordinaire du comité de direction" à 18h00 (17h00 GMT) dans les bureaux du club, sans préciser son ordre du jour.

Rosell a été brusquement mis sous pression mercredi avec la décision d'un juge espagnol de déclarer recevable la plainte liée au transfert de Neymar et d'ordonner des investigations préliminaires pour éclaircir les conditions financières de l'arrivée de l'attaquant brésilien à l'été 2013.

"Sandro Rosell démissionne", écrivaient jeudi les quotidiens barcelonais La Vanguardia et Mundo Deportivo sur leur site internet respectif, sans citer de source.

Le président du Barça, qui affirme que le transfert de Neymar a coûté 57 millions d'euros au club, a été accusé par un "socio" (supporteur-membre) d'"appropriation indue", un délit apparenté en droit français à un abus de bien social. Le plaignant fait valoir que les "socios" du club ignorent la "destination réelle" du montant versé pour cette opération.

Rosell, qui avait réclamé lundi de pouvoir être entendu par la justice pour s'expliquer, aurait finalement décidé de jeter l'éponge face aux "fortes pressions et menaces dont il a fait l'objet, lui et sa famille", selon Mundo Deportivo.

Le dirigeant, qui compte à son actif d'avoir réduit la dette du club et d'avoir gagné une Ligue des champions (2011) et deux Championnats d'Espagne (2011, 2013), est notamment contesté en interne pour avoir pour la première fois introduit, en 2010, un sponsor à but lucratif sur le maillot du Barça via un accord avec Qatar Sports Investments (QSI).

Rosell a aussi été très critiqué par son prédécesseur Joan Laporta (2003-2010), avec qui il s'était brouillé en 2005 alors qu'il était vice-président du club.

"Le président Sandro Rosell doit donner des explications aux +socios+ du FC Barcelone. Il les leur doit. Son silence nuit à l'image du club", a écrit Laporta mercredi soir sur son compte Twitter.

Elu pour six ans en 2010, Alejandro Rosell i Feliu a tout fait pour se démarquer de l'exubérant Laporta, aujourd'hui élu nationaliste au parlement de Catalogne, en affirmant qu'il comptait mener le club de manière plus "démocratique" et moins "politique" que son prédécesseur.

Son possible départ pourrait laisser le champ libre à un retour de Laporta, l'homme qui a ramené le FC Barcelone au sommet du football européen avec l'entraîneur Pep Guardiola, mais qui ne pouvait pas se représenter en 2010.

Selon La Vanguardia, le vice-président Josep Maria Bartomeu pourrait assurer l'intérim à la tête du club en cas de départ de Rosell, soit jusqu'à de nouvelles élections cet été, soit en allant au bout du mandat de l'actuelle direction en 2016.

Si la démission du président était confirmée, la venue de la star montante brésilienne Neymar (21 ans), grand fait d'armes de Rosell, se retournerait contre son principal artisan.

D'abord serein concernant ce transfert, qualifié par le Barça d'"opération impeccable", Rosell semble avoir progressivement perdu pied au fil de l'avancement de la procédure judiciaire: mi-décembre, le dirigeant s'était d'abord dit "enchanté" de fournir les documents demandés à la justice, avant que le Barça, le 11 janvier, ne publie un communiqué critiquant vivement l'avis "insolite" du parquet de l'Audience nationale, qui avait recommandé d'instruire la plainte.

Le quotidien espagnol El Mundo ayant affirmé lundi que le Barça avait déboursé un total de 95 millions d'euros pour Neymar, Rosell a finalement demandé au juge de déclarer la plainte recevable et de l'entendre "au plus vite" pour pouvoir démontrer que "tout est légal".

Dans son arrêt de mercredi, le juge Pablo Ruz a estimé qu'il n'y avait pas "d'urgence ou de nécessité d'entendre" Rosell en tant que "mis en examen" jusqu'à ce que les investigations préliminaires soient plus avancées.

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